Un record ! 134 milliards d’euros prêtés aux particuliers

L'avenir de l'immobilier pour la fin 2022

Malgré le renforcement des règles d’octroi de crédits immobiliers, les valeurs empruntées dépassent désormais les records historiques. Avec 134 milliards d’euros prêtés depuis le début de l’année, le marché du crédit se porte à merveille.

Quel impact pour des nouvelles réglementations ?

Sacré tour de force pour le marché du crédit immobilier, malgré un plafonnement à 35% de l’endettement total par ménage par le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) et la prise en compte de l’assurance-crédit dans cet indice, la somme empruntée a battu son record annuel dans l’hexagone.

La part de signatures issues de renégociations, représentant il y a 3 ans près de la moitié des octrois, est descendue à seulement 20% de la production de crédit annuelle. Les renégociations bénéficient effectivement depuis 2020 de taux historiquement bas, permettant des renégociations qui ont déjà eu lieu depuis, ce qui explique une part faible de ces transaction dans la somme totale de la production de crédit.

Le dernier record, établi en 2017, faisait état de 177 milliards d’euros de crédit octroyés. L’année 2021, avec un rattrapage certain de projets reportés suite à une année 2020 rythmée par les interruptions sanitaires, pulvérise ce record.

Doit-on attendre un revers ?

En décembre 2019, le HCSF avait limité à 25 ans la durée maximum des emprunts, afin d’éviter un endettement important des Français. Par ailleurs, le HCSF avait fixé à 35% le taux d’endettement maximal, assurance comprise. Ces contraintes ont entraîné en parallèle la hausse de la durée moyenne des crédits immobiliers pour rentrer dans les clous. C’est pourquoi la durée d’emprunt avoisine maintenant les 20 ans (235 mois ce qui correspond à 19,6 ans).

Mais ces restrictions n’auront pas suffi à freiner la production de crédits immobiliers. Et au regard de la vigueur du secteur du crédit, les conditions d’octroi seront particulièrement observées par les autorités financières. En effet, une intervention du HCSF sur ces sujets pourrait potentiellement contraindre les banques à examiner les dossiers d’emprunt plus sévèrement, ralentissant ainsi la production de crédit immobilier.

Cette poussée de crédit immobilier conforte Bercy dans sa volonté d’orienter l’épargne COVID accumulée par les français en 2020 vers l’économie réelle plutôt qu’au placement patrimonial.

La période actuelle constitue donc un moment idéal pour envisager un investissement, sous risque potentiel d’un durcissement par la suite des conditions de crédit. Bien que de nouvelles réglementations ne soient vraisemblablement pas à l’ordre du jour, des avertissements envers les banques un peu trop généreuses pourraient rendre plus complexe l’accès au crédit pour les profils les plus modestes.

Ils nous ont déjà fait confiance