Vers une réforme de l’investissement locatif en résidence de tourisme

L'avenir des résidences de tourisme

Durement touchés par la crise sanitaire et les confinements, les propriétaires de résidence de tourisme demandent l’aide du gouvernement. Leur relation se tend avec les gestionnaires, ces derniers se montrant réticents à régler les loyers garantis. La situation est difficile pour certains propriétaires, surtout ceux ayant un crédit immobilier à rembourser. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, promet d’agir rapidement.

Une réforme pour mieux informer l’investisseur

Le gouvernement ne saurait interférer entre les investisseurs et les gestionnaires des résidences de tourisme. S’il exprime son inquiétude vis-à-vis de la situation, il ne peut jouer qu’un rôle d’intermédiaire et de facilitateur entre les deux parties. L’État n’a pas «vocation à être partie dans cette relation contractuelle de nature privée» rappelle Bruno Le Maire, dans une lettre adressée à une députée divulguée par Le Figaro. Avant d’ajouter que «légiférer dans ce domaine reste très encadré constitutionnellement».

Voilà pourquoi le ministre de l’Économie compte proposer une réforme, afin «d’améliorer l’information précontractuelle […] et avertir des risques liés à ce type d’investissement». En clair, le gouvernement souhaite mieux informer l’investisseur sur les risques liés à une crise majeure dans le secteur. Parmi les idées du ministère, selon Maître Jacques Gobert, avocat de l’Union nationale des propriétaires immobiliers :

  • prévenir au préalable l’investisseur qu’il doit payer une indemnité d’éviction en cas de résiliation ;
  • communiquer les comptes des résidences de tourisme, une démarche déjà obligatoire depuis 2009, mais peu appliquée, faute de sanction.

Actuellement, la fiscalité d’un investissement en résidence de tourisme repose le plus souvent sur le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) et un bail commercial avec un gestionnaire pour une durée de 9 ans, avec un loyer garanti. Si la résidence de tourisme a été sortie du dispositif Censi-Bouvard, une défiscalisation de 20% des dépenses de travaux est possible lors d’un investissement dans un bien de plus de 15 ans sous certaines conditions.

Investir dans une résidence tourisme reste avantageux

La situation, exceptionnelle, affaiblit à la fois les propriétaires et les gestionnaires. Cependant, l’investissement locatif dans une résidence touristique comporte plusieurs atouts :

  • La résidence touristique s’avère plus rentable que d’autres investissements. En moyenne, la rentabilité atteint 4,5% dans les secteurs les plus touristiques.
  • Les contraintes liées à la mise en location (état des lieux, entretien, formalités administratives) sont inexistantes, puisque déléguées à des gestionnaires.
  • La garantie de recevoir un loyer régulier, même si le bien n’affiche pas un taux de remplissage maximal. On le voit en ce moment, ce point demeure le plus sensible en cas de crise majeure.
  • Vous pouvez occuper votre résidence touristique à des dates convenues à l’avance avec le gestionnaire.

Par ailleurs, les taux bas du crédit immobilier sont encourageants ! Actuellement, il est possible d’emprunter à 0,99% sur 20 ans d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. C’est le moment d’investir dans une résidence touristique et de pouvoir rapidement profiter d’une rente mensuelle avec l’assouplissement des restrictions administratives.

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