Ce mois d’octobre, le rose prend une signification particulière pour Ace Crédit qui s’engage activement dans la lutte contre le cancer du sein. En partenariat avec la […]
Non, la crise sanitaire ne dispense pas les locataires de s’acquitter de leur loyer. Néanmoins, le contexte économique pourrait inciter les bailleurs à revoir à la baisse le montant demandé pour les locataires en place ou les prochains arrivants afin de les conserver ou les attirer.
Pas d’annulation ni de report à grande échelle
Le gouvernement a publié plusieurs ordonnances concernant l’immobilier depuis le début de la crise sanitaire – parfois pour corriger la précédente –, mais il n’a pas été question de suspendre le paiement des loyers pour les locataires. L’initiative de la Ville de Bobigny d’annuler les loyers d’avril de 4 000 logements sociaux a d’ailleurs été rejetée. La seule mesure relative à la location immobilière qui a été adoptée concernait la prolongation de la trêve hivernale, cette période durant laquelle aucune procédure d’expulsion pour cause d’impayés n’est permise. L’ordonnance du 25 mars 2020 a ainsi reporté la date du 31 mars au 31 mai pour protéger les ménages les plus précaires.
Les locataires craignent de ne plus pouvoir payer…
Rien ne justifie par ailleurs la réduction du montant des loyers durant la crise sanitaire. Néanmoins, les locataires en difficulté financière en raison du contexte peuvent négocier un étalement du paiement avec leur bailleur, ce qui relève de la souplesse de la gestion locative. La période délicate, marquée par la généralisation du chômage partiel et des pertes de revenus pour de nombreux ménages, devrait entraîner son lot d’impayé. L’Observatoire du moral immobilier rapporte en effet que 18% des locataires craignent de ne pas pouvoir payer leur loyer en raison des difficultés économiques actuelles. Plus de la moitié (55%) anticipe déjà une diminution de son niveau de vie, et près d’un sur trois (32%) s’attend à une hausse des loyers.
… Et les bailleurs d’être contraints de baisser les prix
D’un côté, la crise sanitaire devrait entraîner un recul de l’activité sur le marché immobilier et une baisse des prix. De l’autre, la baisse de pouvoir d’achat qui promet de frapper une majorité de Français fragilise leur solvabilité et devrait contraindre les bailleurs à adapter le montant des loyers. Néanmoins, hormis les territoires soumis à un encadrement des loyers comme Lille par exemple, c’est le rapport entre offre et demande qui dicte le niveau des loyers, et une plus faible mobilité des Français entrainera logiquement un recul des sollicitations pour les propriétaires mettant leur bien en location, notamment dans les zones détendues. C’est dans ces territoires que les loyers sont les plus susceptibles de se rétracter. Et l’écart pourrait encore se creuser avec ceux pratiqués dans les villes les plus dynamiques, où les loyers sont déjà 36% plus élevés d’après SeLoger.