Il n’y a pas (plus) d’âge pour devenir propriétaire

Dans le contexte actuel de taux d’intérêts très faibles (et cela s’est encore confirmé fin avril : un bon dossier peut envisager d’obtenir un taux de 1.40 % sur 15 ans et de 1.55 % sur 20 ans, source acecredit.fr), il est facile de croire qu’acheter plutôt que de louer un bien immobilier irait de soi pour toute personne à la recherche de son logement.

C’est oublier un peu vite que l’acte d’achat relève avant tout d’une stratégie patrimoniale qui dépend de plusieurs facteurs propres au marché immobilier et de sa situation personnelle, professionnelle et financière. Jeunes actifs, investisseurs locatifs, seniors secundo accédants : dans quelle mesure l’âge est-il un critère déterminant pour devenir propriétaire ?

Acheter requiert de la stabilité

Un achat n’étant rentable qu’à long terme, la période de vie idéale pour  devenir propriétaire de sa  résidence principale est celle où la visibilité et la stabilité professionnelle et personnelle sont les plus fortes et que l’on trouve dans la tranche des 35-65 ans. La durée de détention/occupation envisagée porte alors sur une période suffisamment longue pour que l’acquisition, financée à crédit, devienne une forme d’épargne forcée aboutissant à une bonne opération financière, surtout si elle est réalisée dans une zone géographique recherchée.

Louer apporte de la flexibilité

Au moment de leur entrée dans la vie active, les plus jeunes ont surtout besoin de mobilité. Il sera alors pertinent de privilégier la location qui offre plus de flexibilité et autorise plus de réactivité lors d’événements de la vie tels qu’une mutation professionnelle, une séparation ou l’arrivée d’un enfant, tous ces événements nécessitant de changer de logement.

A contrario, acheter après sa retraite n’est pas forcément une bonne opération. Certes, obtenir un prêt avec de bonnes conditions reste plus difficile, quoique les banques aient fait beaucoup d’efforts commerciaux vis-à-vis de cette population jugée sérieuse et fiable. Il faut surtout que ce logement, acquis pour le long terme, puisse être adaptable à l’avenir aux besoins d’une personne âgée. Etre locataire permet alors de quitter rapidement son logement pour un établissement spécialisé et d’éviter, le moment venu, les complications liées à la cession d’un bien immobilier, souvent source de conflit familial.

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