Vigilance renforcée pour le crédit immobilier

Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a appelé à maintenir « une vigilance renforcée sur l’évolution des conditions d’octroi » du crédit immobilier, en raison des niveaux de taux actuels extrêmement bas. Cet organisme de surveillance, chargé d’établir un diagnostic des risques pesant sur le système financier, estime néanmoins que « le niveau des risques pour les ménages et les établissements de crédit reste contenu ».

Autorité de prévention et de coopération

Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui réunit le gouvernement et les principaux superviseurs financiers français, a pour mission de prévenir le risque systémique, c’est-à-dire un dysfonctionnement du système financier dans son ensemble (ou dans une large partie) conduisant à une dégradation de sa capacité à assurer sa fonction fondamentale de financement de l’économie.

Dans son avis rendu cette semaine, le Haut Conseil relève que le crédit immobilier a été le principal facteur de l’augmentation de 5,5% de l’encours de crédit aux ménages constaté sur un an en juin 2018.  » Les prix de l’immobilier continuent par ailleurs leur progression (+3,2% au niveau national au 1er trimestre 2018) et ces évolutions continuent de s’accompagner d’un certain assouplissement des conditions d’octroi. », relève-t-il.

Niveau de risques contenu

Ce dynamisme du crédit à l’habitat, qui s’opère dans un contexte de taux particulièrement favorable pour les ménages (en moyenne 1.43 % hors assurance, toutes durées confondues) et également de dégradation des marges pour les établissements de crédit, a conduit le Haut Conseil à examiner plus spécifiquement les risques qui pourraient lui être associés.

Il en est venu à considérer que le niveau des risques pour les ménages et les établissements de crédit reste contenu, mais nécessite une vigilance renforcée sur l’évolution des conditions d’octroi de crédit et la tarification des crédits immobiliers par le secteur bancaire. Cette vigilance se justifie d’autant plus que les banques développent des pratiques commerciales qui font du crédit immobilier un produit d’appel majeur.

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