Taux immobilier : une rentrée en douceur

Les taux des prêts immobiliers sont restés stables durant tout l’été. La moyenne toutes durées confondues s’établit à 1,43% brut (hors assurance et coût des garanties) selon une étude détaillée de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. L’automne devrait se placer sous ce même signe du statu quo. Le crédit immobilier devrait rester bon marché au moins jusqu’à fin 2018.

Pas de hausse en vue

Actuellement, les moyennes brutes s’établissent à 1,40% sur quinze ans, 1,60% sur vingt ans ou encore 1,85% sur vingt-cinq ans. En novembre 2016, ces mêmes moyennes brutes tombaient à 1,35% sur quinze ans, 1,55% sur vingt ans et 1,80% sur vingt-cinq ans (source acecredit.fr). Les emprunteurs l’auront compris : si les taux ne baissent plus, ils ne montent pas et restent très proches de leurs niveaux planchers historiques, à peine 0,10 % de plus que ceux atteints en décembre 2016. Ce qui permet d’ailleurs de soutenir l’activité du marché, contrebalançant les effets négatifs de la hausse des prix observée dans certaines grandes villes.

Face à un ralentissement des demandes de prêt d’environ 20% entre janvier et juin 2018 consécutif à la hausse des prix de l’immobilier, au recentrage du prêt à taux zéro et à la baisse des renégociations de prêt dont les volumes ont été quasiment divisés par trois, les banques sont loin d’avoir atteint leurs objectifs commerciaux. Elles utilisent plus que jamais le crédit immobilier comme produit d’appel pour recruter de nouveaux clients et sont prêtes à faire de réelles concessions sur la durée du prêt ou le montant de l’apport.

Trois chiffres clés de la rentrée 2018

• Taux brut moyen : 1,43% en août 2018 (1,56% en août 2017, 1,46% en août 2016, 3,51% en août 2012). Même si les taux se stabilisent, ils baissent depuis des années et restent attractifs puisqu’ils sont proches de leurs plus bas niveaux historiques.

 • Durée moyenne des prêts : 223 mois en août 2018 (216 mois en août 2017, 212 mois en août 2016, 209 mois en août 2012). Dans un contexte de hausse des prix, allonger la durée permet d’emprunter davantage pour une même mensualité, ce qui maintient le pouvoir d’achat.

 • Coût relatif : le prix d’un projet représente 4,1 années de revenus en août 2018 (4 ans en août 2017, 3,8 ans en août 2012). Cette tendance s’explique par la hausse des prix mais aussi par le fait que les revenus des ménages progressent moins rapidement que le prix des projets immobiliers (source : Observatoire du financement Crédit Logement/CSA)

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