Vers un ralentissement de la hausse des prix cet automne

Après l’été, le marché immobilier a fait une pause en septembre, marquée par une relative stabilité des prix et un allongement des délais de vente selon le site d’annonces MeilleursAgents qui vient de publier sa 106ème édition du Baromètre national des prix de l’immobilier.

La hiérarchie et les dynamiques des 10 plus grandes villes de France restent inchangées avec des hausses limitées de +0,1% à +0,6% à Lyon, Toulouse, Nice, Nantes et Lille. Strasbourg est resté stable alors que Marseille, Montpellier, Bordeaux et Rennes voyaient leurs prix moyens baisser

Provisoire ou durable ?

En dépit d’un contexte très favorable à l’investissement immobilier : taux d’intérêt imperturbablement bas (1.43% en moyenne hors assurance en août 2018), l’appétence des acheteurs, une forte concurrence entre les réseaux bancaires, des statistiques macroéconomies (emploi, croissance) quasiment stables, le marché immobilier marque une pause pour cette rentrée 2018. Pas de conclusions hâtives à tirer cependant d’un seul mois d’observation, d’autant plus qu’un phénomène comparable avait été identifié en septembre 2017. « Seuls les chiffres d’octobre et novembre permettront une analyse plus fine : pause limitée ou remise en cause plus profonde. » analyse Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents.com.

Nantes, devant Lyon et Bordeaux

Dans les grandes villes, à l’exception notable de Nice, le marché reste assez fluide avec des délais moyens de vente (calculés sur les trois derniers mois) inférieurs à 90 jours.

Nantes se détache du classement, avec une hausse des prix de +0,6 % en septembre, à 2.954 euros, soit une progression de 4,9 % depuis janvier. La sixième ville de France prend ainsi la première place devant Lyon (+4,4 % depuis le début de l’année). « Sur le segment des maisons, on observe effectivement un marché plus que tendu. », observe Pascale Arnaud de l’Agence du parc à Nantes. « Les prix, en progression depuis deux ans, continuent d’augmenter. Les types d’acheteurs les plus fréquents sont les familles, qui souhaitent échanger leur appartement pour une maison, des personnes n’ayant pas acheté depuis longtemps ou à la recherche d’un dernier achat. ». Illustration de ce marché tendu, le délai de vente y est, en outre, en baisse significative, passé de 62 jours en juin à 56 jours. Ces chiffres amènent MeilleursAgents à placer Nantes deuxième du classement des dix grandes villes en termes de perspectives immobilières avec une hausse des prix qui devrait approcher 5% dans les 10 à 12 prochains mois.

Parmi les autres grandes villes, hormis Strasbourg restée stable à 2.787 euros le mètre carré, Montpellier (-0,1 %, à 2.738 euros), Bordeaux (-0,2 %, à 4.273 euros) et Marseille (-0,5 %, à 2.592 euros) ont vu leurs prix moyens baisser. A Paris, les prix sont restés stables en septembre à 9 300€ du m² en moyenne. En Petite Couronne, la faible hausse (+0,2%) des Hauts de Seine compense les faibles baisses (-0,1%) des autres départements : les prix y restent donc globalement stables. Contrairement à la situation en Grande Couronne, qui a accusé une baisse moyenne de -0,3%.

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