Un apport personnel n’est (presque) plus nécessaire pour emprunter

Emprunter sans un apport personnel élevé est maintenant une réalité bien établie dans les usages bancaires. En septembre 2019, les taux d’apport personnel se positionnent à 14 % en moyenne, soit un niveau tout à fait exceptionnel. Désormais, les ménages peuvent obtenir un crédit immobilier plus facilement pour financer leur projet d’achat.

Assouplissement des banques

Les banques, en forte concurrence sur un marché immobilier très dynamique, cherchent évidemment à mettre en avant leurs taux de crédit immobiliers incroyablement bas de cet automne. Mais elles ne se sont pas simplement contentées de répercuter ces baisses dans leur grille de taux, elles ont aussi considérablement abaissé leur niveau d’exigence en matière d’apport personnel. D’après les dernières informations de l’Observatoire Crédit Logement, l’apport personnel n’a jamais été aussi bas depuis les années 70 !

Depuis le début de l’année 2019, il s’établit ainsi en moyenne à 14,3 % du montant de l’achat réalisé. Il est même encore plus bas sur le marché du neuf (14%) et remonte très légèrement sur le marché de l’ancien (16 % dernièrement contre 15 % au printemps dernier). Certes, un apport personnel conséquent va jouer en faveur de l’emprunteur pour lui permettre de négocier le meilleur taux de crédit immobilier. Les banques sont devenues beaucoup plus flexibles en la matière et un apport moindre n’est plus un élément bloquant dans l’obtention d’un prêt.

Le retour des jeunes emprunteurs

D’autant qu’en septembre 2019, les taux de crédit immobilier se sont établis en moyenne et toutes durées confondues à 1,18 % (hors assurance), soit l’un des taux les plus bas enregistrés, très proches des niveaux records atteints durant la période estivale. Les taux des prêts immobiliers étaient effectivement 5 fois moins élevés cet été qu’au début des années 2000 … et même 12 fois moins élevés qu’à la fin des années 80 ! En contrepartie, la durée des emprunts s’allonge et s’établit à un niveau exceptionnel : 229 mois (19 ans) en moyenne, chiffre stable depuis le printemps dernier après plusieurs années de hausse.

Les jeunes ménages et les plus modestes sont les premiers bénéficiaires de ces conditions exceptionnelles. Sur le marché de l’ancien, la part des moins de 35 ans a retrouvé ses niveaux élevés des années 2010-2011. Elle représente aujourd’hui plus de 47 % des emprunteurs. La part des accédants disposant d’un revenu inférieur à 3 smic représente aujourd’hui près de 40 % emprunteurs. Sur le marché du neuf, les chiffres sont d’autant plus significatifs : les moins de 35 ans représentent plus de 50 % des emprunteurs et les ménages disposant d’un revenu équivalent à moins de 3 smic représentent plus de 40 % d’entre eux.

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