Mieux logés à la campagne !

L'importance de la location saisonnière
Le 3ème baromètre annuel de l’association Qualitel révèle qu’en matière de qualité du logement, la fracture territoriale doit se lire « à l’envers ». Autrement dit, les ruraux sont mieux lotis que les citadins.

Est-ce la revanche des petites et moyennes agglomérations ? Délaissés ces dernières années, les prix de l’immobilier y restent très abordables et la qualité de vie est supérieure à celle observée dans les grandes villes.

La ville rurale est mieux notée

L’association Qualitel et l’institut de sondages Ipsos ont mesuré via l’édition 2019 de leur baromètre les différences de qualité de logement en fonction des territoires. A l’encontre du discours habituel, les résultats indiquent bien une fracture territoriale… mais « à l’envers » ! « Plus on habite dans une petite commune, plus on est satisfait de la qualité de son logement, et ce, malgré le déficit d’infrastructures ou d’accès aux transports et aux commerces« , résume Sarah Duhautois, directrice adjointe du département réputation d’entreprise d’Ipsos.

La moyenne nationale de l‘indice de satisfaction, nommé Qualiscore, se situe à 6,8/10. Or, la note grimpe à 7 pour les communes rurales et à 6,9 pour les villes moyennes. Au contraire des métropoles, où la note descend à 6,7 en moyenne, et de l’agglomération parisienne, où le Qualiscore chute à 6,4, dont 6,2 à Paris.

Un écart entre les m² souhaités et la réalité

Pour Qualitel, ces résultats plutôt surprenants s’expliquent par le décalage entre la surface rêvée pour de son habitation et la réalité. La taille idéale d’un logement dans une commune rurale est quasiment identique à sa taille réelle (134 vs 135 m²), celle d’un logement dans une ville moyenne est estimée à 114 m², soit 7 m² seulement de plus que la superficie réelle des logements (107 m²). « En zone rurale, cet écart est quasi nul. Il croît au fur et à mesure que la ville grandit, ce qui crée de la frustration. Par exemple, en agglomération parisienne, la surface souhaitée est de 105 m², alors que la moyenne des logements se situe à 82 m²« , précise Sarah Duhautois. C’est encore plus net dans la capitale : pour les Parisiens le logement idéal fait plus de 90m² (91,5m²) alors qu’ils doivent en moyenne se contenter d’un peu plus de 60m² (61m²). Soit 30m² d’écart entre le rêve et la réalité.

La typologie du bien est également essentielle : les maisons obtiennent un meilleur score que les appartements, à 7,1 contre 6,3. Or, les maisons sont largement majoritaires dans les communes rurales (88%) et dans les villes moyennes (70%). Enfin, les propriétaires sont plus enclins à être satisfaits de leur logement, et ils sont une nouvelle fois majoritaire dans les villes à faible densité, avec une proportion de 75 % pour les communes rurales, de 65 % dans les villes moyennes, de 57 % dans les métropoles et de 52 % seulement dans l’agglomération parisienne.

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