Pas de remontée des taux prévue d’ici fin 2018

Selon une étude publiée récemment par la Banque Centrale Européenne, les conditions de crédit ont continué à s’améliorer lors du troisième trimestre en zone euro, alors qu’approche la fin du programme de soutien à l’économie. La même étude précise que l’amélioration a touché les prêts accordés aux entreprises et pour les projets immobiliers, tandis que les conditions sont restées identiques pour les prêts à la consommation et autres prêts aux ménages.

Faciliter l’accès au crédit immobilier

Toujours selon cette étude, basée sur un sondage réalisé dans la seconde quinzaine de septembre auprès de 147 établissements de la zone euro, les banques s’attendent à maintenir en l’état les règles d’octroi de crédit aux entreprises lors du quatrième trimestre de 2018, et à les assouplir dans les prêts immobiliers et à la consommation. Les conditions d’emprunt devraient donc toujours être favorables aux futurs acquéreurs jusqu’à la fin de l’année puisque les banques continueront de se financer à des taux avantageux auprès de la BCE. La demande de prêts a d’ailleurs continué à augmenter « dans tous les secteurs » de juillet à septembre, ajoute la BCE.

Autre élément de l’étude, les critères « maison » utilisés par les banques pour mesurer la solvabilité des clients privés se sont assouplis en ce qui concerne les entreprises et les prêts immobiliers, tandis qu’ils sont restés inchangés pour les prêts à la consommation et d’autres prêts aux ménages.

Certains clients devraient en profiter plus que d’autres, tels que les jeunes primo-accédants ou les profils «haut de gamme», identifiés cibles prioritaires des réseaux bancaires. Ainsi, avec un apport supérieur à 20% du montant du bien immobilier ou en acceptant la domiciliation de ses revenus, il est possible de bénéficier d’importantes décotes.

Certains profils plus recherchés

Ce constat de la BCE est néanmoins en décalage avec les mises en garde régulières du Haut Conseil de Stabilité Financière contre les risques de dégradation des marges des banques. L’autorité financière se demande s’il n’est pas trop risqué pour les particuliers de s’endetter autant et pour les banques d’assouplir autant leurs conditions d’octroi. « À ce stade, le niveau des risques reste contenu mais nécessite de maintenir une vigilance renforcée sur l’évolution des conditions d’octroi de crédit, dans un contexte où les pratiques commerciales des établissements peuvent en faire un produit d’appel. », explique le HCSF dans sa note du 11 septembre dernier.

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