Pas de pause estivale pour l’immobilier parisien

Un tiers des logements ne respecte pas les plafonds de loyer

Les températures caniculaires de cet été sont retombées et redeviennent beaucoup plus sages en cette période de pré-rentrée. On ne peut pas en dire autant (malheureusement) des prix des biens immobiliers anciens à Paris qui n’en finissent pas de monter. Ils ont grimpé de 7,5% dans la capitale, selon la dernière note de conjoncture des notaires, pour atteindre une moyenne de 9 230 € le m² (chiffres arrêtés à mai 2018). En Ile-de-France, il faut compter en moyenne 5 800 euros par m² (+5,3% en un an).

La barre des 9 500 € / m² bientôt franchie ?

Avec 41 790 ventes de logements anciens en Ile-de-France de mars à mai 2018, l’activité du marché immobilier francilien est en recul de 7% par rapport à mars-mai 2017. Il faut toutefois noter qu’au cours de cette période un nombre record de 45 000 ventes a été enregistré. Ce léger repli est constaté par les notaires franciliens, au même niveau pour les appartements et les maisons (-7% pour les deux segments de marché). Il est plus sensible, en revanche, à Paris et en Petite Couronne (respectivement -9% et -8%) qu’en Grande Couronne (-5%).

D’après les données issues des avant-contrats du début de l’été, le prix moyen parisien serait porté à 9 420 € par m² en septembre 2018, avec une évolution annuelle attendue à +5,3% et de 2% sur les trois précédents mois. Les données du baromètre LPI-SeLoger l’ont également confirmé : tous les arrondissements de Paris ont vu leurs prix augmenter. La progression la moins forte (relevée dans le XIVe arrondissement de Paris) atteint 2,6% sur l’année. Elle dépasse les 11% dans cinq arrondissements : 1er (+ 11,6%), 4ème (+ 13,5%), 7ème (+ 11,7%), 9ème (+ 11,6%) et 16ème (+ 11%).

Très faible marge de négociation

La moitié des arrondissements affichent un prix immobilier supérieur à 10 000 € au m². La palme de l’arrondissement le plus cher – au m² – de Paris, revient au 7ème qui avoisine désormais les 13 528 €. Seuls les 19ème (7 271 € / m²) et 20ème (7 596 € / m²) arrondissements parviennent encore à passer sous la barre des 8 000 €.

Comme le fait remarquer Michel Mouillart, professeur d’économie et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « lorsque que la pression de la demande reste forte, les marges de négociation sont faibles. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’en Île-de-France, la tension que connaît le marché immobilier écrase les marges de négociation. À Paris, la ristourne pouvant être obtenue sur le prix de vente d’un appartement tel qu’indiqué dans l’annonce immobilière se limitera bien à souvent à 2,5 %. ».

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