L’isolation des bâtiments, l’enjeu des prochaines décennies

Aides pour les passoires thermiques

Face au réchauffement climatique, le secteur du bâtiment doit relever le challenge et isoler les logements du chaud comme du froid.

Les solutions pour protéger un bâtiment de la chaleur

Pour faire baisser la température, il est crucial d’éviter l’installation de climatiseurs qui ont un impact environnemental désastreux et aggravent le réchauffement climatique. Pour répondre à cet objectif, deux leviers d’action : réduire l’exposition ou faire sortir la chaleur. C’est ce que signale Karine Jan, responsable du service bâtiment durable. Si aérer la nuit reste la solution la plus évidente pour faire sortir la chaleur, une option efficace est également de penser à construire des bâtiments dits traversants. En songeant à créer dès la conception des logements ouverts, cela faciliterait la création de courants d’air. En ce qui concerne l’exposition, il est nécessaire de « limiter les grandes surfaces vitrées ouvertes sur le sud et d’introduire des alcôves, des terrasses, pour faire en sorte qu’il y ait des zones d’ombres », explique Loïs Moulas, directeur général de l’Observatoire de l’immobilier durable. Autres solutions accessibles : l’ajout de « brise-soleil » sur les fenêtres ou encore l’installation de volets, comme il en existe déjà dans le Sud (espagnolettes, volets niçois, etc.).

Les matériaux à utiliser pour mieux isoler

Avec la réglementation environnementale 2020 (RE2020), en vigueur depuis le 1er janvier, le recours à des matériaux biosourcés est encouragé. En effet, la RE2020 favorise plutôt ce type de matériaux d’origine naturelle, comme le bois dans le but de limiter les émissions de gaz à effet de serre de la construction neuve. À l’inverse, les matériaux de construction plus polluants, comme l’acier ou le béton, sont bannis.

Afin d’augmenter l’efficacité des matériaux utilisés, on y peut associer des isolants biosourcés eux aussi comme la laine de chanvre, ou la ouate de cellulose, explique Karine Jan.

Les dispositifs de l’État pour adapter les bâtiments

La protection contre la chaleur et la lutte contre le réchauffement climatique font désormais partie des priorités du gouvernement. Avec la nouvelle norme RE2020, le confort d’été devient ainsi un critère essentiel pour la construction des bâtiments neufs. L’indicateur qui le mesure est appelé degrés-heure d’inconfort, calculé à partir du nombre d’heures où la température intérieure dépasse un seuil de 26 degrés généralement. Ainsi dès la conception d’un bâtiment, on prend en compte le paramètre de confort d’été notamment en fonction de la dimension du bâtiment, les protections solaires que l’on peut installer, la taille des ouvertures, l’inertie, etc. 

Par ailleurs, le diagnostic de performance énergétique (DPE), dans sa nouvelle version, mesure également ce paramètre en considérant notamment l’isolation ou la présence ou non de volets. La qualité et l’état des infrastructures qui répondent aux dernières normes énergétiques sont des atouts de taille pour sauter le pas et investir dans le neuf. De plus, dans le cadre de la loi Pinel, il est possible de bénéficier d’un abattement fiscal loin d’être négligeable. Pour réussir un projet immobilier dans le neuf, l’aide d’un courtier en crédit immobilier est fortement conseillée. Sa connaissance fine du crédit et son expertise font de lui le meilleur atout des futurs investisseurs dans le neuf.

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