Les prix des terrains à bâtir augmentent dans la plupart des régions

Pour construire sa maison individuelle, il faut posséder évidemment un terrain dont le prix d’achat ne cesse d’augmenter. Il représente désormais en moyenne un tiers du coût global.

Plus grands et plus chers

En 2018, le prix moyen du terrain acheté pour faire construire sa maison individuelle en France est de 87 euros/m². Il a progressé de plus de 1,7%. À cette hausse plutôt mesurée s’ajoute celle de la superficie moyenne des terrains achetés, qui passe de 920 m² à 934 m² (+ 1,5%). Au final, le prix d’achat moyen des terrains a donc augmenté réellement de 3,3 %. Il s’élève désormais à un peu plus de 81.000 euros, selon une étude du Commissariat général au développement durable qui dépend du ministère de la Transition écologique.

Le coût moyen de la maison dans les projets de construction accélère lui aussi : il progresse de + 4,2 % en 2018, après + 2,5 % en 2017. Il atteint ainsi 172500 euros en 2018, pour une surface de plancher moyenne de 120 m². Lorsque le terrain a été acheté en 2018, l’investissement total (maison et terrain) s’élève en moyenne à 248 400 euros, en augmentation de 3,8 % par rapport à 2017. L’achat seul du terrain représente déjà un tiers de du projet immobilier.

Un peu plus de neuf ménages sur dix ayant reçu l’autorisation de construire une maison individuelle souhaitent en faire leur résidence principale. Parmi eux, 46 % sont locataires (hors HLM) et 30 % sont déjà propriétaires d’un logement. Près de huit terrains sur dix sont achetés, les autres étant obtenus par succession ou par donation. 

Faire évoluer la législation

Pour tenter d’endiguer la flambée du prix du foncier, Jean-Luc Lagleize, député MoDem de Haute-Garonne propose de généraliser un nouveau droit de propriété fondé sur la dissociation entre le foncier et le bâti. «Ce droit existe pour l’accession sociale à la propriété mais se doit d’être amplifié pour avoir un effet de masse sur le marché», explique dans le Figaro le porte-parole du groupe MoDem sur le logement qui a remis un rapport au gouvernement qui fera l’objet d’une proposition examinée à l’Assemblée nationale le 28 novembre. Autre proposition du parlementaire : transformer l’imposition des plus-values immobilières. «Ce dispositif, conçu dans les années 1970, va à l’encontre totale de la libération des terrains puisqu’il incite à la rétention longue du foncier. Je souhaite renverser ce paradigme dépassé et diminuer la fiscalité associée pour fluidifier les marchés foncier et immobilier».

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