Léger ralentissement du marché de l’immobilier ancien

Dans la plupart des grandes villes de province, les prix des appartements anciens voient leur progression freinée, voire stoppée. Les données recueillies par le baromètre LPI-SeLoger marquent un ralentissement de l’activité immobilière.

Les chiffres compilés par LPI-SeLoger révèlent que dans 40% d’entre elles, les grandes villes françaises accusent un recul – parfois rapide – du prix de leur immobilier. La récession est particulièrement brutale dans les agglomérations (Béziers, Bourges, Calais) qui, en dépit de prix immobiliers abordables (moins de 1 700 € du m²), peinent à attirer des candidats acquéreurs.

Des hausses de prix moins fortes en 2019

Même constat – mais dans une moindre mesure – pour des villes, comme Bordeaux et Paris, qui ont vu le prix de leurs logements exploser au cours des deux dernières années. Fin février, le prix de l’immobilier bordelais enregistrait une hausse annuelle de 7,3%. Ce score, pourtant déjà élevé, est cependant sans commune mesure avec l’augmentation (+16,4%) qui avait littéralement embrasé la capitale girondine à la même époque, l’année dernière. Même son de cloche dans la capitale : la hausse annuelle du prix immobilier à Paris perd deux points pour atteindre 6,1%.

Dans ces deux villes, si l’immobilier ralentit, il se caractérise toutefois par un niveau de prix élevé (plus de 10 000 €/m² à Paris). Pour gagner en pouvoir d’achat immobilier, de plus en plus de candidats acquéreurs se voient contraints d’élargir leur recherche aux communes voisines. La demande s’y faisant de plus en plus pressante, les prix des logements en périphérie tendent à augmenter. Dans les villes franciliennes, les prix augmentent ainsi rapidement. Autour de Bordeaux (Pessac, Mérignac), la demande se déplace alors que la hausse se maintient à un rythme élevé.

En revanche, il est à noter que dans certaines villes, c’est la hausse qui est de mise. Les prix au m² à Rennes progressent ainsi de 12% et contre toute attente, le prix au mètre carré à Besançon flambe. Dans la préfecture du Doubs, acheter un logement coûte 9 % plus cher qu’il y a un an ! Au global, tous logements confondus (maisons + appartements), la hausse annuelle se maintient à 3,6%. Elle atteint respectivement 3,9% et 3,4% pour les maisons et les appartements.

Marge de négociation possible

Tous logements confondus, la réduction consentie par les vendeurs se limite à 4,1 % du prix de vente. Il est intéressant de noter que la marge de négociation dont disposent les acheteurs tend toutefois à être plus importante pour les maisons (4,7 % du prix de vente) que pour les appartements (3,6 %). Cet écart peut trouver son origine dans le fait que les propriétaires n’hésitent plus désormais à calibrer « au plus juste » le prix de leur appartement afin d’en sécuriser la vente.

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