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Xerfi Precepta croit en un ralentissement des transactions dans l’ancien et à un coup de frein sur la montée des prix de l’immobilier en 2020 et 2021. Le marché ne pourra pas compter sur de nouvelles baisses des taux du crédit immobilier pour tenir le rythme effréné de l’année 2019.
Sons de cloche contradictoires
Le baromètre MeilleursAgents s’est fait l’écho d’un mois de février exceptionnel en matière de hausse des prix de l’immobilier : +1,3% à Paris, +0,7% dans les dix plus grandes villes et +0,50% pour le top 50. Une poussée rare à cette époque de l’année, « Laissant de fait augurer de fortes augmentations dans les mois à venir », pour le leader de l’estimation immobilière. Mais tout le monde ne partage cet avis. Xerfi Precepta a en effet publié quelques jours plus tôt ses perspectives de l’immobilier de logements en France et en régions à l’horizon 2021, dans lequel le leader des études économiques sectorielles prévoit un ralentissement de la hausse des prix. Chiffres à l’appui : l’institut anticipe une augmentation dans l’ancien de 2,5% en 2020 et 1,4% en 2021 contre 3% en 2019.
Finie la baisse continue des taux du crédit immobilier
Au milieu de tout cela, les taux du crédit immobilier qui font la pluie et le beau temps – en l’occurrence le beau temps actuellement – auprès des acquéreurs. Xerfi Precepta parle d’un « Niveau plancher que les banques ne pourront assouplir davantage ». Après une chute de 0,30 point en 2019, le taux moyen mesuré par l’Observatoire Crédit Logement/CSA est stable à 1,13% depuis octobre dernier, ce qui ressemble effectivement à un plancher infranchissable. D’autant que les recommandations du Haut conseil de stabilité financière en décembre ont eu pour effet de réduire la durée moyenne des emprunts à 19 ans en marginalisant les contrats sur plus de 25 ans, ce qui aurait dû mécaniquement nourrir la baisse de la moyenne des taux du prêt immobilier. En clair : une (très) légère remontée s’est opérée depuis le début de l’année (+0,05 point sur 15 ans, +0,03 point sur 20 ans).
Le ressac des transactions immobilières
Xerfi Precepta estime que le tour de vis du HCSF va se faire ressentir sur l’activité du marché immobilier et en effet, le nombre de prêts accordés a reculé de 13% depuis décembre dernier, pour une baisse du montant de production de crédits de 4%. De quoi « s’orienter vers une relative accalmie » d’après l’institut, qui table sur un recul des transactions dans l’ancien en 2020 (-2,8%) puis en 2021 (-4,8%). On devrait ainsi repasser sous la barre du million de signatures enregistrées en 2019. Du côté du marché neuf, Xerfi Precepta anticipe un recul des ventes de l’ordre de 5% en 2020 avant un rebond en 2021 (+2%). À moyen et long terme, l’étude entrevoit un regain de biens mis en vente par une population vieillissante, un phénomène qui sera de nature à « apaiser les tensions sur les marchés de l’immobilier ».