Investir judicieusement dans le Grand Paris

L’arrivée du super métro «Grand Paris Express» – 200 km de voies, 68 nouvelles gares et 1 300 communes d’Ile-de-France connectées – transformera à terme la vie de 10 millions d’habitants en réduisant de moitié le temps de transport entre les communes périphériques. La banlieue parisienne va connaître de grands changements entre 2020 et 2030, le marché immobilier se met au diapason. Le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet s’est intéressé à l’impact de ce méga projet sur l’attractivité immobilière des communes les plus impactées.

La proximité des gares

Ce chantier pharaonique de ce début de siècle va de pair avec la création de grands pôles d’activités, de zones commerciales et de recherche. Sept pôles, ou «clusters», très spécialisés (santé, recherche et innovation, finance, aéronautique, création, ville durable, commerce…) sont installés tout autour de la capitale et desservis par les nouvelles rames. Chaque pôle devrait générer des milliers d’emplois et la construction de logements (70.000 par an sont prévus sur une période de 25 ans). La population du Grand Paris, évaluée à 7 millions d’habitants, rajeunirait et serait multipliée par 1,7 à l’horizon 2030, selon les prévisions de l’Insee. Pour le logement, ce périmètre du Grand Paris est un formidable vivier tant pour les résidences principales, que pour les investissements locatifs et les résidences services.

Apparition d’outsiders

« Depuis de longs mois, il est avéré que les prix de certaines villes idéalement situées car aux abords de la capitale ne font que grimper », constate le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet. En tête de classement : Issy-les-Moulineaux, où le m² moyen atteint 8 621 € ; Saint-Ouen, qui sera la première à inaugurer son métro (+ 18 % en un an) ; Les Lilas (+ 12 %) et Saint-Denis (+ 7 %). « Issy-les-Moulineaux aspire les habitants du XVe qui ne peuvent y acquérir un bien », souligne Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet.

De même, Saint-Ouen est la ville d’adoption des « frustrés » du XVIIIe, et Les Lilas accueillent d’anciens habitants du XXe. « Ces villes de la première couronne sont des marchés de report idéals pour les ménages désireux d’acquérir un bien immobilier suffisamment grand pour leur famille malgré un budget limité.».

Certaines communes, qui à ce jour faisaient figure d’outsiders, font une entrée fracassante dans ce classement des villes qui gagnent « et s’imposent comme celles sur lesquelles il va falloir miser à l’avenir », souligne l’étude de Guy Hoquet. On y trouve notamment Clamart (+ 20 % en un an), Drancy (+ 17 %), Nanterre (+ 17 %), Athis-Mons (+ 15 %) et Aubervilliers (+ 11 %).

À surveiller également : Villejuif (+1% sur un an, soit 3.904 euros en moyenne le m²) où la hausse des prix devrait s’accentuer car non seulement la ville va être desservie par deux gares supplémentaires mais surtout parce qu’elle se trouve au coeur de l’important «cluster santé».

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