Immobilier neuf : quelle tendance pour la fin d’année 2022 ?

Contrairement aux idées reçues, le marché du logement neuf conserve son attractivité. Il suscite en effet toujours autant l’intérêt des acheteurs confortés par sa valeur refuge.

L’appétit des Français pour le neuf

La pierre reste un placement refuge pour les investisseurs qui souhaitent développer leur patrimoine. D’ailleurs, c’est un support d’investissement de choix qui donne de la visibilité aux investisseurs durant des périodes de crise comme celle que nous connaissons actuellement. En outre, de nombreux éléments permettent de favoriser le secteur notamment en ce qui concerne la fiscalité immobilière. En 2022, dans un contexte de crise énergétique avec la flambée du coût de l’électricité et du gaz, certains candidats à l’achat se sont tournés vers le logement neuf. Pour ces acheteurs, notamment les primo-accédants, c’est la garantie de profiter d’un habitat affichant de meilleures performances énergétiques. À la clé, une économie substantielle sur les factures d’énergie. De plus, cette fin d’année marque les dernières heures du Pinel et de ses avantages fiscaux. Les investisseurs locatifs qui souhaitent profiter du dispositif Pinel à taux plein pour défiscaliser ne disposent plus que de quelques semaines. Les réductions d’impôts baissent à partir du 1er janvier 2023.  

Un accès au marché plus difficile

Si certains pensent que les prix dans le neuf évoluent à la baisse, il n’en est rien. Les prix de l’immobilier neuf poursuivent leur croissance. En cause ? Une raréfaction de l’offre due à plusieurs facteurs. Tout d’abord, les promoteurs sont confrontés à la pénurie de terrain à bâtir, mais aussi aux difficultés d’approvisionnement de certains matériaux ainsi qu’à leur renchérissement. Une hausse des prix des matières premières qui, sans surprise, a un impact direct sur les prix d’achat. À cela, il faut également ajouter des normes de plus en plus contraignantes. Résultat : il devient de plus en plus compliqué de construire et les stocks immobiliers ne suffisent plus à compenser la forte demande des acheteurs.

Les mécanismes qui facilitent l’acquisition dans le neuf

Les conditions d’accès au logement neuf se sont durcies en 2022 dans un contexte conjoncturel moins favorable. Ainsi, après une période de baisse historique des taux de crédit, le marché doit faire face à la hausse du coût des crédits dans le sillage d’une inflation galopante amorcée depuis le début de l’année (+6,2% en octobre 2022, selon l’Insee). De plus, les capacités d’emprunt restent contraintes par un taux d’usure jugé trop faible et une impossibilité d’allonger les délais de remboursement. L’ensemble des acheteurs, investisseurs comme primo-accédants, font ainsi face au durcissement des critères d’octroi de crédit imposés par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Dans ce contexte, la production de logements, pourtant déjà insuffisante, risque de subir un nouveau coup de gel dans les mois à venir. Toutefois, l’État favorise l’acquisition dans le neuf à travers de nombreux mécanismes d’incitation fiscale. Le prêt à taux zéro et la TVA réduite sont deux leviers importants pour permettre d’accéder à un logement neuf à moindre coût. Par ailleurs, le dispositif Pinel qui va connaître des aménagements à compter de 2023 permettra toujours de profiter de réductions d’impôts. D’ailleurs, il faut garder à l’esprit que l’un des objectifs premiers du gouvernement est de lutter contre les passoires thermiques, de rénover un parc immobilier énergivore et de favoriser les constructions dans le neuf. Dès lors, il y a fort à parier que les dispositifs de défiscalisation facilitant l’acquisition dans le neuf ne vont pas disparaître de sitôt.

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