Immobilier : cher, très cher Paris…

Selon les derniers chiffres fournis par les notaires, les prix ont continué de grimper de 6,4% à Paris contre « seulement » 3% sur un an en France. Les acheteurs franciliens ont un budget de 400 K€.

Au moins 8 000 €/m²

La demande ne faiblit pas, bien au contraire : entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019, les prix dans la ville lumière ont bondi de 6,4% (contre +5,7% en 2018). Et la tendance va se poursuivre en mai. D’après les indicateurs avancés sur les avant-contrats des Notaires du Grand Paris, les prix dans la capitale devraient atteindre 9 790 € en mai 2019, soit +6,3 % en un an. Même phénomène haussier en Île-de-France puisque, là aussi, les prix des logements anciens ont gonflé de 3,9% sur un an au premier trimestre (avec +4,6% pour les appartements et +2,4% pour les maisons), à un rythme proche de 2018 (+4,2%). Cependant, « nous n’avons constaté aucune surchauffe, assurent Me Thierry Delesalle et Élodie Frémont dans le Figaro Immobilier. Paris reste encore un marché d’utilisateurs et non pas de spéculateurs. Aucune bulle ou éclatement de bulle n’est à craindre ».

Paris ne compte désormais plus d’arrondissement où les prix moyens sont inférieurs à 8 000 €/m². Le 20ème arrondissement, le moins cher, se négocie actuellement à 8 220 €/m² quand le plus cher, le 6ème, culmine à 13 880 €/m². C’est dans le 19ème que la plus forte hausse des prix a été constatée (+13,8%) mais les arrondissements les plus huppés (6ème, 7ème, 8ème) sont également bien placés dans ce domaine. Les notaires évoquent un possible «effet Brexit». « Nous avons constaté le retour d’une clientèle fortunée d’expatriés qui recherchent des grands appartements pour leur famille », explique Me Thierry Delesalle.

Un profil d’acquéreurs très net

Compte tenu de l’importance des montants en jeu, l’Observatoire Logic-Immo du Moral Immobilier s’est intéressé à la perception ressentie par les acheteurs franciliens concernant les prix de l’immobilier en Île-de-France. Sans surprise, ceux-ci sont tout à fait conscients de la tension du marché sur leur zone de recherche et pensent que les prix vont encore augmenter dans les prochains mois. Près de 3 futurs acquéreurs franciliens sur 4 (76%) craignent aussi l’absence de biens correspondant à leurs attentes. « En ce début d’année, 56% des porteurs de projet franciliens pensent que le process d’achat immobilier est difficile. De même, 29% pensent que les biens qui les intéressent partent trop vite. La tension immobilière est palpable sur le moral des acquéreurs en Île-de-France » souligne Mathilde Voegtlé, Responsable études chez Logic-Immo. L’Observatoire dessine également le profil de l’acquéreur francilien : CSP+ (64% vs 49% pour l’ensemble des acquéreurs) ; entre 35-49 ans (47% vs 36%) ; 39% ont un budget de 400 K€ ou plus (vs 17% pour l’ensemble des acquéreurs) pour acheter majoritairement un appartement (52% vs 42%).

Ils nous ont déjà fait confiance