IDF : un marché immobilier toujours dynamique

Le retour de l’inflation permet aux ménages de gagner de l’argent en s’endettant. Théoriquement en tout cas. En effet, les taux d’emprunt réels sont négatifs à -0,7% (hors assurance), une situation exceptionnelle. « Un ménage empruntant aujourd’hui 200.000 euros à 1,55 % sur vingt ans devra rembourser une mensualité de 968 euros. En supposant que l’inflation reste stable à 2,2 % sur la durée du prêt, la mensualité de 968 euros ne vaudrait que 625 euros en monnaie réelle dans vingt ans, soit une baisse de 35 %. Tout compte fait, les heureux propriétaires auraient au final remboursé l’équivalent de 188.000 euros, contre 233.000 euros sans inflation », explique Thomas Lefebvre, directeur scientifique de MeilleursAgents, plateforme leader de petites annonces immobilières.

Les ménages solvables ayant compris la situation sont plus que motivés à concrétiser leur projet immobilier. Cependant, l’effort pour se loger en Île-de-France est toujours conséquent, le prix moyen des appartements se rapproche de 6.000 euros le mètre carré (et même plus de 9.000 euros pour Paris), deux fois plus que dans le reste du pays. À Paris, les prix de l’immobilier ont bondi de 41,50% en dix ans. La majorité des villes du Grand Paris ont vu leur prix progresser de 7% à 12% sur la même période (source : Notaires de France).

Paris toujours à la hausse

Les prix à Paris augmentent de +0,1% en novembre soit +5,3% depuis le début de l’année. Les petites surfaces (studios et deux-pièces) voient leur prix moyen augmenter de +0,5% en un mois (+6,4% depuis le 1er janvier), fortement imputable à l‘effet attractif des taux d’intérêts négatifs qui incitent les investisseurs et les primo-accédants à privilégier ce type de biens. Par ailleurs, l’activité est toujours aussi forte à Paris avec un (tout petit) délai moyen de vente de 51 jours (en baisse même de -1 jour par rapport à fin octobre). Et pour cause : l’Indice de Tension Immobilière (ITI) calculé par MeilleursAgents pour Paris est de 23%, ce qui prouve qu’il y a actuellement près d’un quart d’acheteurs de plus de que de vendeurs sur le marché.

Tout comme les deux couronnes

Comme dopée par le démarrage des travaux du Grand Paris, la petite couronne est tirée par la forte hausse de la Seine-Saint-Denis (+0,8%) concentrée dans les villes les plus attractives et dynamiques, connectées au réseau de transport en commun, et véritable marché de report pour les parisiens pour qui les prix parisiens deviennent inabordables. (+8,5% à Montreuil et +5,5% à Saint-Denis depuis le début de l’année). La Grande Couronne voit ses prix progresser de +0,2% en novembre avec +0,7% en Seine-et-Marne, +0,5% dans le Val-d’Oise, des prix stables dans les Yvelines et une légère baisse (-0,1%) dans l’Essonne.

Ils nous ont déjà fait confiance