Et si les taux remontaient à la rentrée ?

Quasiment aucun changement notable dans la valeur des taux d’intérêt depuis deux mois, c’est le constat général fait par tous les spécialistes du crédit immobilier. Les courtiers, en observateurs attentifs et professionnels aguerris, confirment cette stabilité. Se pourrait-il que la rentrée signe la fin de l’accalmie ? Chez acecredit, courtier en crédit immobilier, les taux actuels se négocient quasiment sur les mêmes bases que celles de l’été dernier. Les nouveaux emprunteurs se voient proposer en ce début de mois 1.20 % sur 10 ans, 1,47 % sur 15 ans, 1,70 % sur 15 ans et 1,85 % sur 25 ans pour les bons dossiers (source acecredit).

Statu quo estival

C’est bien sûr toujours une excellente nouvelle pour les emprunteurs Ces taux, toujours très bas, permettent à nombre d’acquéreurs potentiels de financer leur achat et d’absorber en partie la hausse des prix de vente conséquente à une diminution de l’offre pour une demande qui ne faiblit pas. « On ne craint pas une remontée des taux, mais plutôt la remontée rapide des prix de l’immobilier amorcée en 2015. En tenant compte de l’inflation, on est même à un niveau relatif des taux au plus bas depuis 1975 », affirme-t-on même chez Crédit Logement/CSA.
Cette configuration est bénéfique aux ménages les plus jeunes et les moins aisés, souvent obligés de souscrire des emprunts plus longs faute d’apport personnel important.

Une hausse est possible

Toutefois, les professionnels sont obligés d’anticiper le prochain semestre. L’hypothèse d’une hausse des taux n’est pas à exclure. Un changement de politique de la BCE pourrait impacter à la hausse les taux obligataires long terme (OAT 10 ans) qui servent de référence aux taux immobiliers.

Les banques vont aussi probablement à chercher à augmenter leur marge mise à mal par l’amendement Bourquin adopté en février dernier. Celui-ci offre en effet, à compter du 1er janvier 2018, la possibilité aux emprunteurs de changer d’assurance de prêt, chaque année, au moment de l’échéance. Un manque à gagner réel pour les banques qui devront faire face à une rude concurrence. Et un vrai gain pour les emprunteurs grâce à la baisse des tarifs.

Ils nous ont déjà fait confiance