En 2019, le maintien des taux faibles se confirme

Après une année 2018 exceptionnelle, les taux des crédits immobiliers restent très attractifs pour ce premier trimestre 2019, grâce au statu quo des taux de la Banque Centrale Européenne (BCE).

Alors que le mois d’octobre 2018 avait été celui de l’apothéose en matière de prêt immobilier, avec des taux pouvant atteindre 1,20 % sur 20 ans (hors assurance), les conditions d’emprunt restent très attractives en ce début d’année 2019. Ainsi, le mois de février démarre avec peu de variations par rapport au mois précédent, qui avait déjà vu les taux moyens se stabiliser. Il ne faut pas s’attendre à une remontée des taux de crédit en 2019, les banques sont encore loin de « fermer » le robinet du crédit pour toutes les catégories d’emprunteurs : primo-accédants, secundo-accédants ou investisseurs.

La BCE confirme son soutien

La Banque centrale européenne n’a pas relevé ses taux directeurs et Mario Draghi, président de cette institution, a fait comprendre que le contexte économique n’était pas propice à une remontée à court terme. Dans le même temps, les taux d’emprunt d’Etat à 10 ans, les indicateurs de référence pour les taux des crédits immobiliers, sont revenus à leur plus bas niveau depuis juillet 2018 à moins de 0,6 % fin janvier, contre 0,80 % fin 2018 et 0,90 % il y a un an. La plupart des scénarios prévoient un taux pour l’OAT à 10 ans compris entre 0.9 % (Banque de France) et 1.1 % (établissements bancaires) pour 2019, avec un taux de refinancement de la BCE maintenu à 0 % jusqu’en septembre, puis à 0.25 % sur le reste de l’année. Ce niveau inédit depuis le lancement de l’OAT en 1996 permet aux banques d‘obtenir d’excellentes conditions de refinancement et de proposer des offres de prêts avantageuses à leurs futurs emprunteurs, clients ou prospects.

Légère hausse possible en fin d’année

Les taux des crédits immobiliers ne devraient donc remonter que modérément en 2019, moins de 20 points de base : de l’ordre de 1.65 % en moyenne annuelle, contre 1.45 % en 2018.  La mise en concurrence des établissements bancaires (qui ont des objectifs de crédit immobilier pour 2019 équivalents à ceux de 2018) et des prestataires d’assurance emprunteur va également jouer en faveur des acquéreurs.

Et malgré tout, si les taux devaient remonter, les taux d’usure seront un garde-fou. Le taux de l’usure correspond au taux maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer lorsqu’ils accordent un crédit. Il est fixé à la fin de chaque trimestre pour le trimestre suivant par la Banque de France et vise à protéger l’emprunteur d’éventuels abus. La baisse actuelle de ces derniers (3,01% par exemple sur 20 ans et plus) est donc une protection pour les emprunteurs car elle contraindra les banques à maintenir les taux bas et à adapter en conséquence les frais et taux d’assurance, si elles veulent maintenir le cap de la conquête commerciale.

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