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Désormais révisé tous les mois, et pour une durée de six mois, le nouveau taux d’usure vient d’être dévoilé. Le seuil maximal auquel les banques peuvent prêter passe ainsi à 3,79 % pour les crédits de 20 ans et plus, avant sa prochaine réévaluation en mars prochain.
Révision provisoire mensuelle du taux d’usure
Depuis le 1er février, le taux d’usure est révisé chaque mois, et non plus chaque trimestre. Cette mensualisation ne sera toutefois que temporaire puisqu’elle prendra fin au 1er juillet 2023. Cette nouvelle actualisation mensuelle des taux d’usure, souhaitée par les professionnels du crédit et soutenue par Bercy, a été officialisée dans un arrêté du ministère de l’Économie publié au Journal officiel. Ainsi, en février, le nouveau seuil applicable pour un crédit de 20 ans et plus grimpe à 3,79 %, contre 3,57 % en janvier. Ce nouveau relèvement va assouplir le marché du crédit et permettre aux particuliers dont le dossier était bloqué en raison d’un effet ciseaux.
Un taux plafond qui protège l’emprunteur
Pour rappel, le taux de l’usure est initialement destiné à protéger les particuliers et entreprises qui empruntent contre d’éventuelles conditions abusives. Conçu comme un bouclier, il permet ainsi de limiter l’endettement en préservant les emprunteurs de l’augmentation trop forte et rapide des taux d’intérêt. Ce taux plafond fixe, en effet, le taux d’intérêt maximum légal que les établissements bancaires sont en droit de pratiquer en accordant un crédit. En d’autres termes, le taux d’usure correspond au taux annuel effectif global (TAEG) : taux d’intérêt et frais liés inclus (frais de dossiers, assurance emprunteur et frais de garantie obligatoire). Calculé jusque-là seulement une fois par trimestre par la Banque de France, le taux d’usure est depuis plusieurs mois un point bloquant sur le marché des crédits. Son calcul trimestriel ne lui permettait pas de rattraper la remontée rapide des taux d’emprunt. Et ce décalage devenait un frein pour l’accès au crédit.
Un accès au crédit plus fluide
Cette mensualisation provisoire du seuil de l’usure est, selon Bercy, une mesure qui va permettre « d’éviter une situation où le taux d’usure deviendrait un facteur de rationnement de l’offre de crédit » tout en protégeant l’emprunteur. En effet, depuis plusieurs mois, les emprunteurs se retrouvent coincés entre un taux d’usure et des barèmes de taux d’intérêt de plus en plus élevés. Confrontée à l’envolée inflationniste, la Banque Centrale européenne a durci sa politique monétaire en relevant ses taux d’intérêt directeurs. Résultat ? Le coût de l’argent augmente ce qui contraint les établissements bancaires à relever leurs taux pour répercuter cette hausse et se refinancer auprès de la Banque Centrale européenne. Ainsi, cette actualisation plus rapide de la Banque de France va permettre aux candidats à la propriété d’emprunter plus facilement. Au 1er février 2023, voici les nouveaux taux d’usure applicables pour un prêt aux particuliers, d’un montant supérieur ou égal à 75 000 euros.
Crédits immobiliers | Taux d’usure appliqué au 1er février 2023 |
Prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 2 ans et moins de 10 ans | 3,53 % |
Prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 ans et moins de 20 ans | 3,71 % |
Prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus | 3,79 % |
Prêts à taux variable | 3,63 % |
Prêt relais | 3,93 % |
Malgré ce relèvement des taux d’emprunt qui renchérit le crédit, il ne faut pas oublier que les taux bas de ces dernières années étaient inhabituels. Face aux conditions d’accès au crédit qui deviennent complexes, il ne faut pas hésiter à s’entourer d’un expert en crédit. Grâce à ce professionnel, l’emprunteur bénéficie de conseils avisés pour bâtir un plan de financement optimisé et obtenir un crédit au meilleur coût.