Bientôt, la fin du système de zone tendue pour le PTZ ?

En finir avec le zonage… C’est le voeu du ministre de la Ville et du Logement qui s’exprimait ce mardi 20 novembre lors de la convention annuelle d’Action Logement, dont plusieurs conférences étaient tournées vers la politique territoriale du logement.

A, B, C ne se valent pas

« Il faut mettre fin au système géographique de zones qui régit les politiques publiques de logement. Le gouvernement prend les mesures nécessaires pour en finir avec le zonage », a déclaré Julien Denormandie lors d’une conférence de presse à l’occasion de la convention annuelle d’Action Logement, organisme paritaire entre le patronat et les syndicats. Depuis des années, le ministère du Logement divise le pays en plusieurs zones, plus ou moins tendues selon l’état de l’offre de logements (de la zone la plus tendue à celle la moins tendue : A bis, A, B1, B2 et C). Elles déterminent plusieurs mécanismes fiscaux et budgétaires de politiques en la matière.

Cibler au plus près des besoins

« On fait depuis des années des politiques publiques où on va construire ici ou là, sans tenir compte de la diversité des situations en matière de transport, d’emploi ou de numérique », a regretté mardi le ministre de la ville lors d’un discours précédant la conférence de presse. « La politique publique du logement, elle doit être profondément territorialisée », a insisté Julien Denormandie, par contraste avec un découpage qu’il juge trop grossier pour répondre en détail aux besoins réels.

Le gouvernement a déjà prolongé jusqu’en 2021 les principales aides à la propriété – prêts à taux zéro (PTZ) et avantage fiscal Pinel -, mais seulement dans les zones tendues. Pour Julien Denormandie, l’objectif, « parfois c’est construire, parfois et même souvent, c’est mieux réhabiliter », expliquant qu’il ne s’agit d’encourager la construction que « là où c’est nécessaire ».

Ils nous ont déjà fait confiance