Une résidence secondaire, combien ça coûte ?

C’est la victime annoncée du Covid-19 dans le secteur de l’immobilier. La crise sanitaire du coronavirus ne devrait pas entrainer une crise de l’immobilier, mais a minima une baisse du nombre de transactions aux dépens principalement de ces maisons de campagne qui ne sont pas un achat prioritaire. Et pourtant, avec la baisse des prix, ce type de bien devient encore plus abordable !

L’appel de la pierre verte

Les Français sont tiraillés entre plusieurs sentiments depuis le déconfinement. Le désir de se mettre au vert pour les citadins enfermés durant 55 jours dans un appartement exigu sans extérieur, et la crainte d’accuser une perte de revenus avec la forte baisse de l’activité économique. Assistera-t-on à un exode urbain vers les villes moyennes et leurs pavillons abordables grâce à la généralisation du télétravail ? Ou à un boom des résidences secondaires dans les territoires ruraux en réponse à cet attrait pour la pierre verte ?

Un budget moyen de 170 000€

Une maison de campagne, les trois quarts des Français en rêvent d’après une récente étude YouGov pour MeilleursAgents. Cette dernière révèle que la maison de campagne idéale doit évidemment disposer d’un jardin, et se situer à 100 km maximum de la résidence principale pour pouvoir s’y rendre facilement les week-ends notamment. Leur budget ? Un ticket de 170 000€ en moyenne (hors travaux et frais de notaire), ce qui correspond par exemple à un crédit immobilier de 150 000€ associé à un apport de 20 000€. A ce montant néanmoins, il faut ajouter d’autres postes de dépenses comme la fiscalité locale (taxe foncière, taxe d’habitation), les frais de fonctionnement et d’entretien, l’assurance habitation ou encore la vidéosurveillance pour assurer sa sécurité. Soit une enveloppe supplémentaire qui correspond à 1% de la valeur du bien et jusqu’à 3% lorsqu’il dispose d’une piscine.

Ces secteurs à distance raisonnable des grandes villes

Où s’offrir ce nid douillet à la campagne ? L’Orne et l’Yonne offrent des tarifs abordables aux Parisiens prêts à prendre leur voiture pour sortir de la capitale le vendredi soir. Les Lyonnais peuvent se tourner vers le Beaujolais au nord et le Roannais à l’ouest pour trouver des corps de ferme à des prix inférieurs à 1 000€/m², alors que les Bordelais devront aller chercher au nord de Périgueux en Dordogne pour espérer réaliser de bonnes affaires. Leurs voisins toulousains devront tourner leur regard vers l’Ariège, les Montpelliérains vers les Cévennes. Pour les Niçois, cap sur les Alpes de Haute-Provence autour de Digne-les-Bains. Des secteurs majoritairement ruraux, typiques et d’autant plus abordables avec la baisse des prix résultant de la crise sanitaire.

Ils nous ont déjà fait confiance