Le moment pour acheter ? La baisse des taux immobiliers amorcée depuis plusieurs semaines se poursuit en novembre. Une excellente nouvelle pour les candidats à l’emprunt immobilier qui […]
Dans un pays aussi fortement administré que la France, tous les regards se tournent vers le gouvernement pour soutenir le secteur de l’immobilier au sortir d’un confinement extrêmement pénalisant. Le ministre du Logement Julien Denormandie ouvre la porte à un plan de relance.
Le contexte a changé du tout au tout
La crise sanitaire est douloureuse pour le marché immobilier en France. Après une année 2019 record (plus d’un million de transactions) et un bon début d’année, la pandémie de coronavirus est venue stopper net cette dynamique en bloquant les visites et les signatures durant 55 jours entre le 17 mars et le 11 mai. Résultat : 250 000 transactions de perdues pour l’année 2020 selon les prévisions de MeilleursAgents et SeLoger. Un recul des prix de 1,4% sur l’année en cours et 0,5% sur la prochaine, d’après Standard & Poor’s. Sans oublier la remontée des taux du crédit immobilier mesurée par l’Observatoire Crédit Logement/CSA et l’Anil. On ne peut pas parler de krach immobilier, mais a minima d’un ralentissement durable de l’activité que redoutent évidemment les professionnels du secteur.
Un plan de relance pour le neuf ?
Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), a interpellé le ministre du Logement sur les ondes de Radio Immo à propos de la pénurie de logements à venir en raison du retard pris sur les chantiers. Julien Denormandie avait déjà déclaré que la reprise des chantiers sera totale avant la fin du mois de mai. Par ailleurs, le ministre du Logement n’a pas écarté l’idée d’un plan de relance agissant sur l’offre et la demande. Rien de concret toutefois, bien qu’il ait défendu les dispositifs existants comme le prêt à taux zéro (PTZ) à destination des primo-accédants et des ménages modestes.
Du nouveau pour le Pinel ?
Julien Denormandie a parlé aménagement du territoire : « Ce que l’on constate depuis que les visites ont repris, c’est une très forte appétence pour des territoires qui, en termes d’immobilier, n’exerçaient pas autant d’attrait avant la crise. Le télétravail y est d’ailleurs pour beaucoup. […] On se rend compte que de nouveaux modèles sociétaux sont possibles et cela impactera l’aménagement du territoire ». Mais là encore, le ministre du Logement a mis en avant le programme Action coeur de Ville en répétant son souhait de « faire des villes de taille moyenne de vrais pôles de centralité ». Après avoir adapté le Pinel aux villes moyennes via le dispositif Denormandie, le ministre n’a pas donné d’informations concrètes, évoquant simplement l’idée de dispositifs fiscaux « à la fois stables et territorialisés ».
Assouplir l’accès au prêt immobilier
Quant au durcissement des conditions d’accès au financement pour les acquéreurs, Julien Denormandie a déclaré que « si les taux sont haussiers, ils restent très bas ». Une lueur pour les emprunteurs ? Il encourage les banques à « interpréter avec souplesse » les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) à l’égard des primo-accédants notamment. L’accès au crédit immobilier devrait donc leur être facilité.
Crédits photo : Jacques Paquier / CC BY