Une durée de crédit plus longue, une solution ingénieuse pour faire construire sa maison

Ce n’est pas un secret : les Français ont un faible pour les maisons, pour leur logement principal comme pour leur résidence secondaire. Et cela se confirme par les chiffres : selon la dernière vague de l’observatoire du moral immobilier publié par Logic-Immo, plus 350 000 investisseurs ont un projets de construction dans les 12 prochains mois. Un chiffre qui représente 11% des candidats de l’acquisition en France.

Parmi eux, une large part de jeunes couples rêvent de faire construire leur maison. Mais l’opération demande une bonne capacité financière : 248 500 €, c’est le coût moyen d’une maison de 110 m² (source : LCA FFB, année 2017), terrain compris. Pas étonnant  dans ce cas que certains foyers, notamment les plus jeunes et les plus modestes, aient du mal à financer cet investissement, d’autant que certains dispositifs d’aides de l’Etat ont disparu (APL accession) ou ont été rabotées (le prêt à taux zéro a été réduit de moitié dans certaines zones).

Des conditions de prêts très favorables

Il y a pourtant une solution : recourir à des durées d’emprunt plus longues. Les banques ont bien compris cet enjeu et font actuellement des efforts importants pour accompagner les primo-accédants avec des taux très intéressants sur des durées d’emprunt de 25 à 30 ans. Le dernier Observatoire Crédit Logement/CSA note d’ailleurs que, dans le neuf principalement, les établissements bancaires proposent une amélioration de leurs offres de crédit (taux et durée) afin de limiter les conséquences de l’abandon des projets immobiliers d’une partie des ménages modestes.

Pourquoi pas sur 30 ans ?

Le phénomène d’allongement des durées de crédit est revenu sur le devant de la scène depuis début 2017. Sur la seule année 2017, l’allongement moyen était de 5 mois et déjà de 4 mois depuis le début 2018. La durée moyenne des crédits immobiliers est désormais de 222 mois. Une situation très loin des pratiques de ces dernières années, quand certaines banques refusaient même de prêter sur 25 ans, préférant se limiter à 20 ans maximum. Début 2015, l’écart entre un prêt sur 25 ans et un prêt sur 30 ans pouvait atteindre jusqu’à 1 point (ex : 3% sur 25 ans et 4% sur 30 ans). Avec un tel écart, l’allongement de la durée du prêt ne permettait alors ni d’accroître la capacité d’emprunt, ni de faire baisser la mensualité. Il n’y avait donc aucun intérêt d’allonger son prêt habitation plus que de raison.

Depuis le début de l’année, le contexte est radicalement différent. Les banques prêtent à nouveau sur plus de 25 ans, jusqu’à 30 ans. Surtout le différentiel de taux entre 20, 25 et 30 ans a fortement diminué, ce qui réduit fortement le surcoût d’un crédit long. Actuellement cet écart est d’environ 0.4% (ex ; 1.85 % sur 25 ans et 2.15 % sur 30 ans). Entre 20 ans et 25 ans, l’écart se limite même à 0.20% (source Logic-Immo.com). De quoi augmenter sa capacité d’emprunt et voir son projet de construction devenir réalité.

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