Taux de crédit immobilier : des conditions exceptionnelles cet été !

Les mois se suivent et se ressemblent… Juillet détient maintenant le record historique pour le crédit immobilier en France. Le taux (hors assurance et coûts des sûretés) moyen des crédits immobiliers a atteint un nouveau plancher le mois dernier, à 1,20%, un niveau « jamais observé jusqu’alors » selon le tableau de bord publié début août par l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Des taux inédits

A 1,20%, le taux moyen des crédits immobiliers a chuté de 24 points de base en l’espace d’un an. Il est près de cinq fois inférieur à son niveau du début des années 2000, et 12 fois moindre que celui observé à la fin des années 1980, souligne l’observatoire. Dans le détail, les taux atteignent en moyenne etr hors assurance 0,96 % sur 15 ans, 1,14 % sur 20 ans et 1,37 % sur 25 ans. A ces niveaux, les taux correspondent en moyenne à celui de l’inflation (1,1 % sur un an en juillet), ce qui signifie théoriquement que l’on peut presque gagner de l’argent en empruntant.

La moitié des ménages empruntant sur une durée de seulement 15 ans bénéficie même de taux inférieurs à 1%. Une situation qui résulte de la politique monétaire toujours très accommodante menée par la Banque centrale européenne. Son taux de dépôt négatif agit comme une taxe sur les liquidités que les banques entreposent dans les caisses de l’institut allemand, si bien qu’elles préfèrent encore les prêter, même à des taux très faibles. Et ce, d’autant plus que le crédit immobilier constitue un produit d’appel pour les banques, dans le cadre de leur stratégie de conquête de nouveaux clients.

De moins en moins d’apport

Autre record, la durée moyenne des prêts, qui a atteint 229 mois en juillet. Couplée à la baisse des taux d’intérêt, cette évolution à la hausse a évité que la détérioration de la solvabilité des emprunteurs, du fait de la hausse des prix immobiliers, pèse trop lourdement sur l’activité de production de crédit. Mais à elle seule, cette amélioration des conditions de crédit n’aurait pas permis la réalisation des projets immobiliers d’une large partie de la demande, notamment celle des ménages jeunes et modestes, si dans le même temps les établissements bancaires n’avaient pas accepté une diminution des taux d’apport personnel exigés (près de 7% sur les sept premiers mois de 2019, par rapport à la même période de l’année précédente).

Ce renchérissement des prix a impacté à la hausse, de 3,3% le coût moyen des opérations immobilières (financées par emprunt) sur les sept premiers mois de l’année. Il s’établit ainsi à 4,4 années de revenus, se maintenant ainsi « sur les niveaux les plus élevés constatés jusqu’alors« , selon l’observatoire. La situation ne semble pas près de s’inverser, la France comptant 3,5 millions d’acheteurs, alors que les vendeurs sont au nombre de 2,2 millions seulement, d’après une enquête publiée le 30 juillet par Logic-Immo.com.

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