Taux d’intérêt : toujours plus bas !

Inédit : la France emprunte sur 10 ans à des taux négatifs, ce qui impacte favorablement les taux d’intérêt des crédits immobiliers, déjà à un niveau historiquement bas.

OAT négatifs, une première !

Nouvelle dégringolade des taux d’intérêt depuis le début du printemps : 1.15 % sur 15 ans en juin contre 1,30% en avril dernier (hors assurance, source acecredit.fr). Cette situation inédite pourrait perdurer jusqu’à la fin de l’année car «l’OAT 10 ans est passé en territoire négatif». Traduction : le taux d’emprunt d’État à 10 ans est tombé, le 18 juin, sous la barre des 0% (à -0,002%) sur le marché secondaire (c’est-à-dire lorsque les investisseurs s’échangent des obligations déjà émises par l’Etat). L’OAT 10 ans désigne, en effet, le taux auquel l’État français emprunte sur dix ans sur les marchés financiers.

Ces OAT, obligations assimilables du Trésor, sont des emprunts que l’Etat français émet pour financer ses besoins. Or, ces OAT servent de référence pour tout le marché du crédit, en particulier immobilier, qui suit globalement la même tendance. Si les taux auxquel les banques s’endettent sont bas, ceux auxquels elles prêtent de l’argent à leurs clients le seront aussi.

Depuis un peu plus de deux ans, le taux de l’emprunt d’État ne cesse de reculer pour atteindre aujourd’hui le chiffre de 0,04%. Une première dans l’histoire de la France. Le dernier record en date était de 0,10% en juillet 2016, une année où les taux des crédits immobiliers avaient atteint des niveaux planchers inédits à l’époque (en novembre plus précisément). Parfaitement synchronisé dans le même laps de temps, le taux moyen des crédits immobiliers, toutes durées confondues, a reculé de près de 0,2 point (de 1,47% en février 2017 à 1,29% aujourd’hui), selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Et pourtant, les professionnels du crédit s’attendaient à une remontée des taux en 2019 !

Aucune hausse des taux en prévision

Le crédit immobilier reste cependant primordial dans la stratégie commerciale des banques, car c’est un moyen rentable et peu risqué de placer leurs liquidités et de gagner de nouveaux clients, à fort potentiel. Les banques devraient privilégier les bons voire très bons dossiers (revenus élevés et réguliers et bonne capacité d’épargne) qui pourront bénéficier de taux particulièrement attractifs. Pour compenser la hausse des prix immobiliers et/ou pour réduire les mensualités, elles devraient également leur proposer des durées d’emprunt plus longues. Conclusion : les futurs acquéreurs qui souhaitent se lancer dans un projet d’acquisition cet été ne devraient pas constater de hausse de taux.

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