Immobilier : 2019, nouvelle année record en vue

Le marché immobilier qui vient de vivre trois années records  successives – 2016, 2017 et 2018 – semble bien parti sur cette même voie en 2019. Baisse continue des taux et ralentissement de la hausse des prix sont les points clés pour décrypter ce marché.

Baisse significative de l’apport personnel

Dans un entretien, très détaillé, accordé au site d’annonces immobilières Seloger.com, Michel Mouillart, professeur d’économie et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger évoque, chiffres à l’appui, les perspectives d’évolution du marché immobilier pour la seconde moitié de l’année 2019.

Pour ce professionnel spécialiste de l’économie immobilière depuis de longues années, les ventes ont retrouvé de la vigueur surtout grâce à la baisse des taux d’intérêt, le rallongement de la durée des prêts et la baisse rapide du montant des apports personnels. D’après le baromètre LPI-SeLoger, au cours des trois derniers mois, les ventes de logements anciens ont ainsi progressé de 8 %. Si le marché repart, c’est parce que les banques ont su adapter leur stratégie. Depuis le début du mois de juin, le taux moyen des crédits immobiliers (1,29 % en mai – hors assurance) continue de baisser. Michel Mouillart imagine même qu’en septembre prochain, ce taux sera tombé à 1,2 %, en moyenne et sans perspective de remontée de ces taux avant l’automne 2020.

Au-delà des taux immobiliers qui sont bas, ce qui importe, c’est le taux d’apport personnel qui est exigé. Or, en mai dernier, ces taux s’établissaient, en moyenne, à 14 % alors que, de 2008 à 2014, le taux moyen d’apport personnel atteignait 24 %. L’action des établissements bancaires a donc été déterminante dans le soutien de la demande, puis dans le déclenchement de la reprise de l’activité. Car il est également à noter que les banques ont, sinon compensé, à tout le moins très largement atténué les conséquences de la dégradation des soutiens publics à la primo-accession comme le prêt à taux zéro.

Une moyenne de 3 594 €/m² pour l’ancien

Dans le même temps, le ralentissement de la hausse des prix se poursuit. En mai dernier, sur l’ensemble des logements anciens, la hausse des prix atteignait 3,5 %, en rythme annuel. À titre de comparaison, en 2018, à la même époque, les prix progressaient de 3,9 % sur un an. Ce qui illustre les limites de la capacité des ménages à absorber des hausses de prix supplémentaires.
Cependant, ce ralentissement tend à s’essouffler. Michel Mouillart s’attend donc pour l’année 2019 à une hausse du prix de l’immobilier ancien autour de 3 %.

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