Le moment pour acheter ? La baisse des taux immobiliers amorcée depuis plusieurs semaines se poursuit en novembre. Une excellente nouvelle pour les candidats à l’emprunt immobilier qui […]
Une étude publiée par l’Insee sous la direction de Charles-Marie Chevalier (Études macroéconomiques) et Raphaël Lardeux (Redistribution et politiques sociales) montre qu’une hausse de 10 points de la densité de propriétaires dans une zone géographique donnée se traduit par une augmentation du taux de chômage de 0,6 point. Car elle rend plus difficile l’installation de nouveaux travailleurs. Cette étonnante corrélation entre propriété immobilière et chômage, valable pour les zones d’emplois de l’Hexagone, mérite d’être explicitée.
Un marché du logement plus tendu
En revanche, les propriétaires recherchent une certaine stabilité tant résidentielle (pour éviter d’avoir à payer plusieurs fois des droits de mutation, entre autres) que professionnelle. Celle-ci peut avoir des conséquences néfastes pour la collectivité. « La moindre mobilité des propriétaires réduirait la fluidité du parc de logement dans les zones où ils sont plus nombreux, affectant l’ensemble des chômeurs qui chercheraient à s’y établir pour un nouvel emploi », explique l’Insee. Autrement dit : une forte densité de propriétaires peut engendrer des tensions sur le marché du logement.
Ces tensions sont susceptibles de compliquer la recherche d’emploi des chômeurs, par exemple en limitant leurs opportunités de trouver un logement à proximité des offres d’emploi. Il en résulterait donc une rigidité supplémentaire du marché du travail.
Deux effets qui se neutralisent partiellement
En s’appuyant sur des données de recensement de la population ces 50 dernières années, les experts de l’Insee ont constaté que le second effet l’emporte sur le premier. Si l’on prend le cas de la France, une hausse de 10 points de la densité de propriétaires au niveau local diminuerait le taux de chômage de 0,7 point environ (c’est le premier effet). Mais l’augmenterait d’environ 1,3 point en raison du second effet. Au total, l’impact sur le taux de chômage est négatif, à hauteur de 0,6 point. « Cet effet est deux fois moindre aux États-Unis », souligne l’Insee.