Moins de transactions, des prix toujours en hausse

Après deux années euphoriques au cours desquelles des transactions record ont fait grimper les prix, le marché immobilier ancien devrait opérer un «atterrissage en douceur» avec des volumes de ventes «plus raisonnables» en 2018. Les prix continueraient à progresser légèrement.

À fin février, le volume annuel de transactions est en léger recul, à 965.000 ventes sur les douze mois glissants, soit 5.000 de moins qu’un mois plus tôt, mais il reste en hausse de 10,9% sur un an, selon la note de conjoncture des Notaires de France datée d’avril 2018.
« Le volume annuel de transactions évolue ainsi à un rythme légèrement moins soutenu », observent ces professionnels, qui anticipent une stabilisation du marché dans les prochains mois, au vu de la récente baisse du flux de nouveaux crédits au logement des ménages, sur un an.

Retour à la normale après deux années records

En ce début d’année, 42% des banques déclarent une baisse de la demande de crédits à l’habitat, laissant présager des volumes plus raisonnables en 2018 après deux records historiques successifs : 848.000 ventes en 2016, suivies de 968.000 transactions l’an dernier.

Les raisons de cette envolée des volumes de transactions depuis début 2015 sont parfaitement identifiées : « des taux d’intérêt faibles, un allongement de la durée des prêts, des incitations fiscales ciblées, des prix en province globalement raisonnables et un stock plus important de biens immobiliers mutables ».

Les prix continuent à progresser

L’atterrissage en douceur anticipé cette année ne concerne pas encore les prix : après une augmentation de 4% l’an dernier, ils sont toujours orientés à la hausse, rapportent les notaires. Au mieux, ils se maintiennent. La projection des indices de prix à fin mai 2018, à partir des avant-contrats sur l’ensemble de la France métropolitaine, anticipe une poursuite de la hausse, que ce soit en appartements anciens (+ 4 % sur un an) ou en maisons anciennes (+ 2,2 %).

En Île-de-France, les prix des appartements anciens ont augmenté de 5,1% sur un an au dernier trimestre 2017 et bondi de 8,6% dans Paris, tandis qu’ils progressaient de 5,2% dans les Hauts-de-Seine et d’environ + 4% dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis.

En province, la hausse est aussi perceptible mais de façon moins forte : + 2,7% au quatrième trimestre 2017, comparé aux trois derniers mois de 2016. Mais les prix ont flambé dans certaines métropoles : à Bordeaux le prix médian s’est établi à 3.930 euros le m², soit un bond de 16% en un an.

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