PTZ et aide à la rénovation énergétique restent (quasiment) inchangés en 2018

Le plan Logement dévoilé le 20 septembre dernier et dont l’objectif est de « construire plus, mieux et moins cher » avait immédiatement suscité de nombreuses interrogations du côté des constructeurs qui pointaient du doigt le rabotage trop rapide et sans période transitoire des dispositifs d’aide à l’acquisition de logements neufs et à la rénovation énergétique.

Face aux inquiétudes du secteur du bâtiment et des propriétaires, des aménagements à ces coups de rabot viennent d’être apportés par Emmanuel Macron lui-même au cours d’une visite aux « 24 heures du bâtiment », un événement organisé Porte Maillot à Paris, par la fédération du secteur (FFB). C’est à l’occasion de cette convention triennale que le président de la République a fait une série d’annonces sur certains dispositifs du plan logement annoncé précédemment par son gouvernement. Prêt à taux zéro (PTZ) et crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) ne seront finalement retouchés qu’à la marge.

Le maintien du PTZ pour les zones B2 et C

Le prêt à taux zéro (PTZ), largement utilisé par les jeunes primo accédants pour financer l’acquisition ou la construction de leur résidence principale est reconduit à l’identique, contrairement à ce qui avait été annoncé. Il sera bien prorogé en 2018 dans toutes les zones : A, A bis, B1 (ce qui était déjà prévu) et dans les zone B2 et C (ce qui est nouveau) au grand soulagement des potentiels acquéreurs de maisons individuelles et des constructeurs de maisons individuelles, très présents dans les communes rurales (essentiellement situées en zone C).

Par contre, dans ces zones, il est fort probable que le montant maximum du PTZ accordé par la banque [ndlr : 40 % en 2017] soit revu à la baisse. Emmanuel Macron souhaite en effet que son gouvernement ouvre rapidement « une concertation sur le PTZ en zones B2 et C pour aboutir, peut-être pas au même taux que pour le reste, mais un taux à 20 % en B2 et en C pour donner de la visibilité et montrer aux territoires ruraux que construire chez eux est important ».

Des concessions pour les fenêtres et les chaudières au fioul

Indispensable pour financer le renouvellement des menuiseries et des appareils de chauffage, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) aurait dû passer dès le 27 septembre 2017 de 30 % à 15 % jusqu’au 27 mars 2018, où il aurait été définitivement supprimé. Pour ce dispositif aussi, Emmanuel Macron envisage une sortie progressive, moins brutale que celle envisagée initialement dans le projet de loi de finances 2018.

Les menuiseries extérieures restent ainsi éligibles au CITE normal à 30 % jusqu’au 31 décembre 2017 de même que les chaudières au fioul à condensation, seule solution dans les territoires ruraux sans gaz de ville. Au-delà de 2017, une aide subsistera, mais pour certains produits seulement ayant une réelle finalité thermique. Exit donc les excès type portes blindées ou de garage. 
 

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