Propriétaire ou locataire ? Un choix personnel avant tout

En matière d’immobilier, depuis toujours deux théories s’affrontent : acheter et rembourser un crédit ou louer et épargner. Beaucoup de Français se rêvent propriétaires et il est vrai que les arguments en faveur de l’achat ne manquent pas : sécurité du logement, épargne forcée, constitution d’un patrimoine…

De plus, ce printemps, les banques n’ayant pas encore rempli leur quota au 1er trimestre, la concurrence entre elles est très vive. Conséquence : une stabilité des taux d’intérêts actuels à des niveaux toujours et encore particulièrement attractifs jusqu’à cet été au moins. Enfin, les rendements des placements financiers sans risque ont fortement chuté. Tout semble donc pousser les particuliers à s’endetter pour devenir propriétaires.

Ce contexte remet ainsi à l’ordre du jour cette question cruciale : acheter plutôt que louer, est-ce économiquement justifié ? La réponse est complexe et nécessite l’analyse de plusieurs critères avant toute prise de décision.

Un loyer ou une mensualité ?

« Les prix au mètre carré de certaines villes de taille moyenne montrent qu‘acheter ne coûte bien souvent pas plus cher que de louer », souligne Christine Fumagalli, présidente du réseau immobilier Orpi. A Paris,  Bordeaux et  Lyon, par exemple, les prix ont proportionnellement beaucoup plus augmenté que les loyers. Le remboursement de la mensualité d’emprunt en cas d’achat coûte à peu près deux fois plus cher que le loyer pour un logement équivalent. En revanche, à Lille et Marseille, loyer et mensualité d’emprunt sont presque équivalents.

Rester en cohérence avec son projet de vie

L’achat immobilier doit être une décision prise pour le long terme. C’est là que l’aspect purement financier du choix d’acheter ou de louer rejoint le projet de vie dans lequel il s’intègre. Car il affecte non seulement le patrimoine, mais aussi la mobilité des personnes, leur train de vie. Et dépend donc très étroitement de leur situation professionnelle et financière – beaucoup moins stable qu’auparavant.

Même constat pour la vie personnelle. «  Si vous achetez, il faut que la taille du logement corresponde à votre situation actuelle certes, mais aussi à celle des sept à dix prochaines années. Vous n’aurez pas besoin des mêmes surfaces, si votre famille s’agrandit ou si, au contraire, vos enfants partent  », avertit Christine Chiozza-Vauterin, avocat au cabinet LightHouse LHLF.

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