Profitez de l’été pour renégocier votre assurance emprunteur

En cette période estivale où le crédit immobilier est toujours très bon marché, négocier le volet assurance de son prêt va se révéler riche en économies. L’assurance-emprunteur pèse lourd : entre 30 % à 40 % du coût total d’un prêt. La loi Bourquin permet de la résilier annuellement.

Un coût conséquent

Toute la presse, tous les acteurs sont unanimes : jamais emprunter n’aura coûté si peu cher qu’en ce moment. A 1,29% (hors assurance) en moyenne toutes durées confondues, « les taux des crédits immobiliers s’établissent maintenant au niveau le plus bas jamais constaté jusqu’alors« , résume ainsi l’observatoire Crédit Logement/CSA. Une excellente nouvelle pour les acquéreurs qui doivent maintenant s’attacher à dénicher et négocier le meilleur tarif pour leur assurance emprunteur.

Le coût du crédit immobilier dépend directement des taux qui sont soumis notamment à la politique de la Banque centrale européenne. A contrario, le montant des cotisations est fixe, il est calculé en fonction de la possibilité de survenance des risques assurés. Assurer son emprunt engendre donc le même coût. Evidence mathématique : plus les taux sont bas, plus la part que représente l’assurance emprunteur dans le coût total du crédit est élevée. Selon différents courtiers en assurance, elle est estimée à 25% en moyenne et peut même grimper jusqu’à 40% selon les dossiers.

Résiliation autorisée une fois par an

Négocier son assurance permet donc de faire baisser significativement le coût du crédit en 2019. La meilleure façon d’y arriver est de faire jouer la concurrence entre l’établissement bancaire émetteur du prêt et les assureurs spécialisés et cela même après signature du crédit. La loi Hamon donne la possibilité à l’emprunteur de résilier son assurance dans les 12 mois suivant la signature du contrat afin de trouver un meilleur prix, sous réserve de garanties équivalentes.

De même, l’amendement Bourquin autorise les particuliers à résilier chaque année, à la date d’anniversaire du contrat, son assurance emprunteur. La notion de date d’anniversaire est cependant encore trop sujette à interprétation selon Martial Bourquin, député PS du Doubs et auteur de cet amendement. Pour lui, la date à retenir doit être celle de la signature de l’offre de prêt. Les banques ne joueraient pas le jeu : « Le secteur bancaire a capturé l’argent de ces assurances qui sont à des prix prohibitifs, voire scandaleux parfois, affirme-t-il au Figaro Immobilier. Les banques doivent rendre aux Français trois milliards d’euros de pouvoir d’achat. Le gouvernement doit prendre la défense des Français ».

Ils nous ont déjà fait confiance