Prix immobiliers : la négociation n’est plus systématique

La récente édition du Baromètre de la négociation immobilière, réalisé par le JDN en partenariat avec Logic-Immo.com l’a constaté chez les jeunes et moins jeunes futurs acquéreurs : les candidats à la négociation du prix d’achat de leur bien immobilier ne sont plus aussi largement nombreux qu’auparavant. Au contraire de ceux qui n’envisagent pas du tout de négocier les prix de leur futur logement : leur nombre a presque doublé en un an.

Une marge de manoeuvre amoindrie

Ce n’est pas pour autant une remise en cause de l’ensemble du processus d’achat. La négociation autour du prix fait toujours l’objet de discussions et d’échanges entre vendeur et acheteur. Au 1er trimestre 2018, 90,6% des candidats à l’achat se déclarent prêts à débattre plus ou moins de façon systématique avec les vendeurs mais cette valeur n’a jamais été aussi faible depuis deux ans.

Et à l’inverse : près de 4% de futurs acheteurs ne négocieront pas, proportion qui n’a jamais été aussi élevée depuis la création, fin 2014, du Baromètre. Le rapport de force, établi depuis plusieurs années en faveur des acheteurs, serait-il en train de s’inverser ? Ou plus simplement, les prix affichés semblent plus réalistes ? Les Français sont environ 10% de plus à le penser par rapport à il y a 4 ans, soit 41,6% au premier trimestre 2018.

Des prix estimés plus réalistes

Dans cette même étude rapportée par le JDN, 46,5% des candidats à l’accession immobilière ont l’intention de négocier systématiquement, quel que soit le prix de vente au premier trimestre 2018, alors qu’ils étaient 50 % il y a un an. De même, ils sont 44,1 % à réserver le bras de fer uniquement si le prix affiché leur semble surévalué, alors qu’ils étaient moins dans ce cas (41,2%) un an auparavant.

Même si elle reste très faible, la part de ceux qui n’envisagent pas de négocier du tout leur prochain achat immobilier a tout de même progressé de 2,3% il y a un an à 3,9%.
« Sur les 4 années du baromètre de la négociation immobilière, c’est la première fois que nous observons un frémissement en faveur de ceux qui ne négocient pas. Même si la part des non-négociateurs reste très marginale, cette tendance reflète une réconciliation croissante des acquéreurs avec le niveau des prix » explique Stéphanie Pécault, responsable des études chez Logic-Immo.com et porte-parole de l’Observatoire du Moral Immobilier.

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