Les prix augmentent moins en Île-de-France qu’en Province

Selon le dernier baromètre mensuel des prix de l’immobilier réalisé par le site d’annonces MeilleursAgents.com, le manque d’offre et la grève grippent le marché francilien. Les grandes métropoles régionales continuent d’afficher de légères hausses de prix.

Les bonnes conditions économiques actuelles et la concurrence entre les banques continuent de maintenir les taux des crédits immobiliers à un niveau très attractif qui sont quasiment revenus à ceux pratiqués il y a un an. (1,55% sur 20 ans hors assurance pour les bons dossiers et jusqu’à 1,30% pour les meilleurs – source acecredit.fr). « La demande reste forte », estime Sébastien Lafond, président de MeilleursAgents, « les biens mis en vente au juste prix trouvent très rapidement acquéreur. ». Malgré l’engouement des acheteurs, les prix ne s’envolent pourtant pas, notamment en région parisienne où pourtant les stocks de biens à vendre sont aujourd’hui au plus bas.

Le marché francilien au ralenti

À Paris, les prix n’augmentent que de +0,1% en avril alors que la demande latente reste forte. En Ile-de-France, le manque de biens en vente et la baisse de la demande du fait des intempéries de cet hiver puis de la grève grippent le mécanisme d’achat-revente. « Les propriétaires souhaitant changer de foyer veulent avant tout sécuriser leur achat avant de vendre leur bien. Ne trouvant pas ce qu’ils cherchent, la vente attend et le marché se met en pause. ».

Forcément, les prix s’en ressentent : -0,1% en petite et grande couronne en avril et -0,3% en petite couronne et -0,4% en grande couronne depuis le début de l’année. Il sera donc extrêmement intéressant d’y analyser l’évolution du marché dans les prochains mois pour s’assurer que la saison des déménagements démarre enfin. C’est en effet en ce moment que les familles se lancent sur le marché pour être sûres d’être installées pour la rentrée scolaire de septembre.

Lyon signe son retour et Rennes confirme son envol

À Bordeaux, la baisse des prix initiée depuis trois mois se poursuit. Avec -0,4% sur le seul mois d’avril, les prix bordelais ont déjà baissé de -1,1% sur les deux derniers mois et de -0,1% depuis le début de l’année. Sur un an, la hausse reste néanmoins très élevée (+8,3%) mais la tendance semble bien s’être inversée, redonnant à Lyon, pour la première fois depuis un an, la tête du palmarès avec +8,8% sur 12 mois et +0,9% au mois d’avril.

A l’autre extrémité de la France, Rennes enregistre la plus forte hausse (+1,1% en avril) des dix plus grandes villes en régions et montre un dynamisme renouvelé, fruit d’un travail de longue haleine sur ses infrastructures, une politique du logement intelligente et le retour des Rennais partis depuis quelques années.

Les autres capitales régionales connaissent des sorts contrastés au mois d’avril mais sans diminution flagrante des prix : baisse à Toulouse (-0,2%), stabilité à Marseille, hausses limitées à Nice (+0,3%) et Strasbourg (+0,4%), hausses plus fortes à Lille (+0,6%) et Montpellier (+1,0%). Pour être sûrs d’emporter la mise, les futurs acquéreurs devront veiller à préparer minutieusement leur dossier de financement pour pouvoir le déclencher sans délai et garantir l’offre d’achat.

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