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Trouver son logement idéal n’a rien d’un long fleuve tranquille : s’armer de patience, visiter sans relâche, être réactif … pour enfin, s’installer dans son vrai « chez soi ». Ce parcours d’acquisition de la résidence principale et les écarts entre « le rêve et la réalité » sont évalués par le Crédit Foncier dans son étude annuelle réalisée ce printemps auprès de 5 000 ménages qui ont cherché au cours des douze derniers mois à acquérir un logement.
Ces futurs acquéreurs visitent ainsi en moyenne 6 biens avant de conclure une transaction, mettent en moyenne 4,7 mois entre le début de leurs recherches et la signature d’un compromis de vente et sont prêts à faire des concessions.
Une recherche qui dure près de 5 mois
Trois critères paraissent absolument essentiels : l’emplacement (70 %), la superficie (70 %) et le nombre de pièces (67 %). D’autres critères peuvent évoluer selon le territoire. Par exemple : la proximité avec les transports en commun est plus importante en Ile-de-France, l’exposition du logement et la vue sont déterminantes dans le Sud de la France.
Les motivations essentielles des primo-accédants sont d’être chez soi (74 % des citations) et de ne plus verser des loyers à fonds perdu (69 %) ; celles des secundo-accédants de disposer d’un logement plus grand (34 %) et de changer d’environnement (36 %).
Un an après le début de leurs recherches, 27% des ménages français interrogés sont toujours en quête d’une maison ou d’un appartement. Dans le même temps, 8% des ménages ont jeté l’éponge après des recherches infructueuses. Ce qui laisse 65% de ménages qui ont réussi à concrétiser leur projet (contre 53 % quatre ans auparavant en 2014).
Lorsqu’ils ont conclu leur achat, les ménages ont visité en moyenne près de 6 biens. Cependant, dans les grandes agglomérations, la durée de recherche est plus courte (4,1 mois), mais le nombre de biens visités plus important (6,5 biens).
Trouver le bon compromis
Pour devenir propriétaire, un acquéreur sur cinq (18 %) est allé au-delà du budget qu’il s’était fixé avec un dépassement moyen de 13 %. Sans surprise compte tenu des niveaux de prix de vente au m², c’est en Ile-de-France que la nécessité d’aller au-delà du budget initial est la plus importante.
Mais il n’y a pas que le prix : 42 % des acquéreurs ont fait des concessions par rapport à leur projet initial. Les principales portent sur la taille du logement (28 % disent avoir acheté un logement plus petit qu’espéré), sur l’éloignement géographique (22 % disent s’être éloignés du lieu où ils souhaitaient acheter), sur une surface moindre de terrain ou jardin (19 %), sur le renoncement à un parking (19 %) ou à l’absence de travaux à effectuer (19 %) ou encore sur l’exposition du bien (11 %).
Les ménages franciliens sont prêts à réaliser beaucoup plus de concessions (52 % d’entre eux) que le reste de la population (42 % à l’échelle nationale et seulement 38 % dans le Nord-Est). Ces ménages ont accepté de faire des concessions car ils ne trouvaient pas de logement à acheter et espèrent faire une plus-value afin de pouvoir s’offrir ultérieurement le bien de leur rêve.