Polémique : Un loyer aux enchères

Le locataire le plus offrant remporte la mise

Vendre son bien aux plus offrant est déjà une pratique courante. La start-up américaine Rentberry va plus loin en proposant des loyers aux enchères !

Le concept est simple : le locataire potentiel se connecte sur la plate-forme et place une enchère sur le bien qu’il souhaite louer. L’enchérisseur qui est prêt à payer le loyer le plus cher remporte la mise.

Si les propriétaires peuvent se frotter les mains, les locataires risquent d’être beaucoup moins gagnants : sachant que le loyer moyen à New York est de 4 500 dollars pour un logement avec deux chambres, le procédé ne peut que contribuer à gonfler encore un peu plus la note !

Pour le moment, que cette formule de mise aux enchères des loyers est disponible dans les villes de San Francisco, New York, Boston, Chicago, Austin et Los Angeles, soit les villes des Etats-Unis où il est déjà le plus difficile de se loger décemment avec un petit budget. Or le Figaro.fr note que selon le fondateur de Rentberry, Alex Lubinsky, cette méthode de mise aux enchères fait grimper le montant des loyers d’environ 5%.

Une pratique contestée

Aux Etats-Unis, cette pratique de mise aux enchères des loyers fait polémique. A San Francisco, des associations de locataires sont mobilisées car elles estiment que cette mise aux enchères viole la loi fédérale sur la justice sociale dans le logement, dont le texte précise que le propriétaire est obligé d’accepter le premier candidat répondant aux critères qu’il a fixé.

Certains loyers sont également mis aux enchères à Melbourne, en Australie, et les associations militent là-bas aussi pour l’interdiction de cette pratique controversée et inflationniste.

Malgré la polémique qu’elle suscite, la mise aux enchères de loyers n’a pour le moment été suspendue ni aux Etats-Unis ni en Australie.

SC
 

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