Marché immobilier : l’inquiétude des professionnels du secteur

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Si le premier confinement avait surtout chagriné les acteurs du secteur, le reconfinement et l’interdiction des visites physiques dans les biens à vendre ou à louer inquiètent les agences immobilières. Laurent Vimont, président de Century 21, a toutefois tenté d’atténuer ce sentiment devant les caméras de BFM Business en mettant en avant l’incertitude qui règne quant à la suite.

Encore trop tôt pour se projeter

Invité de Good Morning Business, Laurent Vimont s’est refusé à tenir un discours alarmiste à propos du marché immobilier. Mais l’argument de la pierre « valeur refuge », tant avancé durant le premier épisode du confinement au printemps dernier, a laissé place à une inquiétude quant à l’avenir. « Pour l’instant, il est bien trop tôt pour faire des pronostics » a préféré déclarer le président du réseau Century 21, fort de plus de 900 agences immobilières dans toute la France. « Il n’y a toujours pas de baisse de prix sur le marché français » a-t-il toutefois expliqué. Il possède en cela un argument : l’engorgement post-confinement qui avait eu valeur de rattrapage entre mai et juin dernier… et fait monter les prix.

Inversion de la courbe en vue pour les prix

Néanmoins, le rattrapage n’a pas été total puisque l’horizon du million de transactions atteint en 2019 dans l’ancien paraît encore loin à quelques semaines de la fin de l’année 2020. Quant aux prix, ils ont commencé à reculer dans plusieurs métropoles comme l’a souligné le dernier baromètre MeilleursAgents (Paris, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Nice), lorsque les courbes ascendantes n’ont pas été tout simplement freinées. Le leader de l’estimation immobilière ne s’attend d’ailleurs pas à « un rebond spectaculaire tant sur les volumes que sur les prix » à la sortie de ce second confinement. Il craint davantage une baisse sur les deux tableaux en raison de « la fragilisation de la demande ».

Crédit immobilier : les refus progressent

Cette fragilité, elle se traduit par un taux de refus des dossiers de demande de crédit immobilier d’environ 15%. Chiffre que Laurent Vimont ne nie pas, mais qu’il met en perspective : « 15% sur un nombre d’éligibles extrêmement important ». Néanmoins, la hausse du chômage et le resserrement des conditions d’octroi du crédit immobilier réduisent justement les bataillons de ménages éligibles au financement, et alimente ce qui ressemble à un cercle vicieux pour l’immobilier dans cette crise sanitaire dont on ne voit pas encore le bout du tunnel.

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