Logement : les prix s’assagissent (enfin ?)

Selon MeilleursAgents, site d’estimations immobilières, l’indice des prix dans l’ancien pour les dix plus grandes villes de France grimpe encore de 0,3 % en janvier 2019. Mais, preuve que la fracture immobilière se creuse en France, les prix baissent dans 53 départements sur 94. En moyenne, les prix de l’ancien restent figés à 2 527 euros/m² : 3 349 euros pour les appartements et 1 895 euros pour les maisons.

Marché dynamique, mais en léger recul

Pas de démarrage en flèche pour les prix des logements dans l’ancien en 2019. En janvier, l’indice des prix immobiliers a stagné. Les grandes villes sont toujours à la hausse, mais la moyenne générale est freinée par l’apathie du reste du territoire. Et cela s’explique aisément : les grandes métropoles régionales attirent toujours plus de ménages provenant des zones rurales et périurbaines.

La tendance du marché immobilier reflète cette dynamique démographique, à savoir : la coexistence de plusieurs France : celle des métropoles dynamiques et celle des petites villes et des zones rurales, cette fameuse “diagonale du vide” – large bande du territoire français allant de la Meuse aux Hautes-Pyrénées, ainsi désignée car moins densément peuplée que le reste –, caractérisée par des flux négatifs d’évolution de prix immobilier et de population aimantée par les grandes villes.

Le dynamisme des grandes métropoles se confirme

Tout va bien par contre pour les emprunteurs de ce début d’année. Ils bénéficient de taux toujours aussi bas (on emprunte en moyenne à 1,5% sur 20 ans), une réalité qui devrait être observée toute l’année compte tenu des révisions de croissance de la BCE. Plus ponctuellement, les taux et volumes de crédit sont également soutenus par le volontarisme commercial des banques qui démarrent l’année avec des objectifs élevés.

Grâce à ce crédit accessible, les ménages solvables sont toujours actifs sur le marché des villes les plus dynamiques, attractives pour cette cible comme pour les entreprises. C’est le cas notamment pour Lyon et Nantes, les deux villes dont les prix ont le plus augmenté en janvier dans la continuité de la fin de l’année : respectivement +1 ,1% et +1,0%.

Paris joue un rôle de repoussoir

La capitale souffre aujourd’hui d’une (très) relative perte d’attractivité au profit de certaines autres métropoles à l’instar de Lyon, Bordeaux, Nantes, Rennes ou Toulouse, comme en témoigne la hausse du déficit migratoire (-0,7% entre 2016 et 2011 contre -0,4% sur les 5 années précédentes). Cependant, cette baisse d’intérêt ne se ressent pas sur les prix de l’immobilier, toujours à des niveaux records.

Ainsi, Paris, portée par le dynamisme des ventes de grandes surfaces, atteint un prix moyen de 9 446€/m², soit une hausse de +0,3% en janvier et +5,2% sur les douze derniers mois. Mais de nombreux ménages, découragés par les prix parisiens, trouvent refuge en petite ou grande couronne où les prix évoluent en cercles concentriques. Ainsi, les Hauts-de-Seine progressent au même rythme que Paris : +0,3% en janvier. La Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne voient leurs prix augmenter en moyenne de +0,2%, le niveau moyen de hausse en Petite Couronne.

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