Les maisons individuelles en petite forme

Mauvaise passe pour les maisons neuves : les ventes ne décollent plus, notamment dans les zones détendues. Les constructeurs en appellent au retour du prêt à taux zéro ancienne formule.

Inquiétudes en zones B2 et C

Au premier trimestre 2019, selon le ministère de la Cohésion des territoires, 23.900 logements neufs ont été mis en vente, soit une baisse de -30.9 % par rapport au niveau observé au début de l’année dernière. Cette chute est particulièrement visible dans le secteur de la maison individuelle, qui s’affaisse de -33,2 % entre le quatrième trimestre dernier et ce début d’année.

Selon une étude régulièrement effectuée par le cabinet Caron pour LCA, organisation regroupant un gros millier d’entreprises et liée à la Fédération française du bâtiment (FFB), les ventes de maisons neuves ont même reculé de 0,1% entre janvier et mars 2019. En cause : le rabotage du PTZ depuis 2018, notamment dans les secteurs B2 et C, dits détendus, ceux où l’offre de logement est jugée suffisamment en adéquation avec la demande. Or, selon le gouvernement, le prêt à taux zéro devrait se terminer en fin d’année dans les zones B2 et C et en 2021 dans les zones A et B1.

Prolonger le PTZ

Les résultats en berne ont fait réagir les constructeurs aménageurs de la FFB (LCA-FFB) : « le dynamisme du crédit immobilier ne doit pas faire oublier le rôle décisif des aides publiques pour le secteur du logement, notamment celles dédiées à l’accession à la propriété des ménages modestes« , a prévenu dans un communiqué Grégory Monod, qui constate que « la situation s’avère très préoccupante dans les zones détendues. Au premier trimestre 2019, en zones B2 et C, les ventes de logements collectifs et individuels groupés s’écroulent de 18,6%, tandis que les mises en vente de ces deux segments de marché s’effondrent de 42%. »

En effet, les secteurs péri-urbain ou ruraux sont ceux où la maison individuelle en secteur diffus est plébiscitée. Le terrain moins cher qu’en toute proche périphérie d’une ville permet de rester solvable dans une enveloppe globale ou d’acheter une plus grande parcelle et de faire construire une maison plus spacieuse. « Nous appelons une nouvelle fois le gouvernement à rétablir le prêt à taux zéro aux conditions d’avant 2018 » dans les zones détendues « et à le prolonger jusqu’à fin 2021« , souhaite Grégory Monod.  

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