Les Français à nouveau intéressés par l’immobilier marocain

En concurrence directe avec le Portugal, et après des années difficiles, le Maroc séduit lui aussi de nombreux Français à la recherche de bonnes affaires immobilières en utilisant les même ingrédients qui ont fait le succès du pays lusophone : climat, proximité et fiscalité. Fin juin dernier s’est déroulée à Paris la 16ème édition du plus grand salon dédié à l’immobilier marocain en Europe. Quelques 35 000 personnes sont venues parcourir les allées du grand hall d’exposition de la Porte de Versailles.

Une diaspora acheteuse

Au Maroc, le volume des transactions immobilières s’est accru de 1,5% au premier trimestre 2018 selon la Direction des études et des prévisions financières du Maroc. Ce secteur emploie un million de personnes et contribue à hauteur de 7% au PIB national marocain. Attendus par la centaine d’exposants du salon, les Franco-Marocains ont représenté près de 90 % des visiteurs du salon, les 10 % restant européens.

« Plus de 50 000 Français, séduits par le climat et la proximité du pays et le régime fiscal sont aujourd’hui installés au Maroc », rappelle Samir El Chammah, directeur du salon de l’immobilier marocain (Smap Immo), qui s’efforce de séduire cette clientèle en mettant en avant des prix « deux à cinq fois moins chers qu’en France ». « Une maison au bord de la plage coûtera 1 500 euros le mètre carré dans le royaume, tandis qu’en France, il faudra compter 3 000 voire 4 000 euros », assure-t-il ainsi.

Pied-à-terre marocain

Pour une villa avec 3 chambres et autant de salles de bains, piscine et jardin d’usage, il faut compter à minima autour de 200 000 euros d’après un promoteur présent sur le salon. Pour un petit appartement dans une ville de la côte, il est possible de débourser moins de 100.000 euros. Mais attention, cependant, à ne pas sous-estimer les prix du marché marocain. «Il faut arrêter de croire qu’on peut trouver un bien de qualité pour 30 000 euros.» souligne ainsi Zakaria Younsi, responsable commercial de la société Novalys selon qui un appartement dans une ville balnéaire coûte environ 70 000 euros. 

Loin de privilégier uniquement les demandes des retraités, les promoteurs immobiliers marocains ciblent aussi les jeunes actifs Français d’origine marocaine, qui ont un travail, des enfants et veulent se créer un point d’ancrage au Maroc. Certains ont souvent logé chez une tante ou les grands-parents, mais souhaitent maintenant disposer d’un pied-à-terre pour plus d’indépendance.

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