La Banque de France constate une légère baisse des taux immobiliers

Selon la Banque de France, les taux de crédit immobilier affichent une stabilité remarquable : 1,51 % en moyenne au mois de septembre contre 1,53 % au mois d’août. Contrairement ce qui s’est passé en 2017, la part des renégociations est aujourd’hui redevenue presque marginale.

Le crédit bon marché est toujours d’actualité en cette fin d’année. La Banque de France vient de publier ses données statistiques concernant le crédit à l’habitat, de bon augure pour les futurs acquéreurs. En septembre, les taux de crédit immobilier à taux fixe ont encore baissé pour atteindre 1,51 % en moyenne, contre 1,53 % en août et 1,58% en avril. Ces chiffres viennent conforter l’analyse faite par l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, qui fait état d’un coût moyen de l’emprunt de 1,43 % (hors assurance et coût des sûretés). La forte concurrence des banques entre elles sur ce produit considéré comme l’offre d’appel par excellence explique pour beaucoup cette baisse continue depuis le mois de janvier 2018.

Chute des renégociations

Le volume de la production de crédits se fait exclusivement avec de nouveaux prêts, ou presque. Les renégociations de crédit sont au point mort. « La part des renégociations au sein de l’ensemble de la production de crédits à l’habitat atteint 14,9 % en septembre, un niveau bas depuis 2014 », indique la Banque de France. La situation est donc très loin de celle de janvier 2017 qui avait enregistré des niveaux inégalés : les renégociations pesaient alors pour 61,6 % dans la production mensuelle de nouveaux crédits. Rien que de très normal : la plupart des prêts qui pouvaient être renégociés l’ont déjà été à présent.

De plus, pour que la renégociation soit réellement rentable, il faut que l’écart entre le taux d’origine et le taux actuel soit d’au moins 0,7 point, idéalement 1 point.  Pour les acquéreurs qui ont souscrit un crédit l’an dernier, les taux d’intérêt ont atteint un maximum de 1,67 % en moyenne en octobre 2017. L’intérêt pour ces derniers de faire jouer la concurrence est donc très faible, voire nul.

Gagner du pouvoir d’achat … en théorie

Si cette stabilité de taux bas n’incite pas à la renégociation, elle a néanmoins permis contre toute attente de générer des taux réels négatifs ! De même que le niveau des taux de crédit immobilier, la durée ’emprunt est aussi restée stable. Après avoir augmenté les deux mois précédents, elle s’est maintenue à 225 mois (18 ans et neuf mois) en octobre. A contrario, la hausse des prix de vente s’est maintenue. En la prenant en compte, avec une inflation à 2,2% en octobre, le niveau « réel » des taux est en fait négatif, revenant théoriquement à dire qu’il est possible de gagner du pouvoir d’achat en s’endettant pour un achat immobilier. Théoriquement seulement car ces chiffres s’entendent bruts: ils ne comprennent par exemple pas l’assurance des prêts, systématiquement demandée par l’organisme créancier.

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