Immobilier : un premier semestre 2018 satisfaisant mais peut mieux faire

Après une année 2017 exceptionnelle, le marché de l’immobilier prendra-t-il le même chemin en 2018 ? Ce sera difficile, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) qui vient de dresser le bilan à mi-parcours de l’année 2018. Les 950 000 transactions déjà recensées à la fin du mois de juin 2018 démontrent une belle dynamique, mais les ventes de logements ont sans doute atteint un plafond, selon Jean-Marc Torrollion, le président de la Fnaim. 

Même si le chiffre est en hausse de 3,4% sur douze mois, il est cependant en légère baisse de 1% par rapport à décembre 2017 qui affichait 960 000 ventes. Le niveau d’activité reste toutefois encore très élevé. Pour rappel, en cinq ans, le nombre de ventes dans l’ancien a bondi de 41%. En 2018, près de 2,6% des logements anciens devraient avoir changé de main sur l’année selon les prévisions de la Fnaim, contre seulement 2,1% en 2013.

Les ventes sont encore nombreuses…

En revanche, aucune baisse en ce qui concerne les prix de l’immobilier, bien au contraire. Sur cette même période d’un an, les prix du mètre carré ont augmenté en moyenne de +4,3% au niveau national, pour atteindre une moyenne de 2 586 euros/m². Plus précisément, la hausse a été de +5,2% en Ile-de-France (4 416 euros/m²) et de 3,9% dans le reste du territoire (2 201 euros/m²).

Si l’on regarde par type de bien, elle a été plus sensible pour les appartements : avec + 6,2% en région parisienne (5 572 euros/m²) et +4,5% ailleurs (2 676 euros/m²). Pour les maisons, elle a respectivement été de +3,2% en région parisienne (3 222 euros/m²) et +3,7% en province (2 001 euros/m²).

Du côté des locataires, pas de mouvement haussier en vue : les loyers, pour leur part, sont restés stables, avec des hausses inférieures à 1% à Paris, Nantes et Toulouse, jusqu’à 2% à Lille, Lyon et Strasbourg, mais plus de 2% à Marseille, Rennes et Bordeaux, sachant que l’inflation s’est maintenue à 2% sur la période observée.

… et les prix continuent de grimper

Cependant, on constate toujours des disparités flagrantes entre les villes. Les plus fortes hausses de prix se trouvent dans les grandes métropoles régionales (Lyon, Nantes, Bordeaux), Paris étant un cas particulier, considéré comme hors norme. Ainsi à Bordeaux, les prix ont bondi de 9,1%, alors que la hausse à Marseille n’a été que de 1,8%. « On s’attend à un atterrissage des prix avec une hausse qui ne devrait plus atteindre que 2% sur un an en décembre », prévoit Jean-Marc Torrollion. Car le niveau faible des taux d’intérêts ne compense plus l’augmentation des prix, ce qui pénalise les acheteurs, et notamment les primo-accédants.

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