Immobilier : Paris, risque de bulle ?

Pour le deuxième mois consécutif, les prix de l’immobilier à Paris n’ont pas bougé (10 115 €/m²) en octobre, selon les données de MeilleursAgents.com, site d’estimation immobilière en ligne. Aucune raison pourtant d’y voir les prémices d’un retournement du marché.

Malgré cette moyenne parisienne légèrement au-dessus de 10 000 € le m², le nombre de candidats à la propriété intra-muros ne faiblit pas avec un ratio de l’ordre de 12 acheteurs pour dix vendeurs.

Plus d’acheteurs que de vendeurs

Sébastien de Lafond Président Co-Fondateur de MeilleursAgents.com écarte toute possibilité de bulle spéculative prête à exploser : « Alors que l’idée même d’une bulle immobilière implique une volonté d’acheter dans la perspective de réaliser une plus-value rapide, nous constatons un état d’esprit bien différent de la part des acquéreurs potentiels. Aujourd’hui, ces derniers cherchent avant tout à se loger ou à investir en profitant des taux de crédit historiquement bas ». D’ailleurs, les prix, malgré leur forte poussée depuis le début de l’année (+7,4%), ne sont absolument pas déconnectés de la capacité financière des acquéreurs.

La hausse modérée des revenus combinée à la baisse des taux d’emprunt durant cette même période a en effet généré un gain important de pouvoir d’achat pour les candidats à la propriété dans la capitale. Celui-ci est par ailleurs d’autant plus élevé que la durée des prêts bancaires s’est parallèlement allongée (229 mois en moyenne d’après l’Observatoire Crédit Logement/ CSA). Conséquence, contrairement aux idées reçues, la capacité financière des parisiens a donc augmenté davantage que les tarifs de la pierre entre 2015 et 2019.

Pas de bulle spéculative à Paris

Enfin, le marché de l‘immobilier locatif parisien offre à l’heure actuelle aux investisseurs une rémunération brute bien plus élevée que celle proposée par les autres produits de placements (2,8% en moyenne contre 1,8% pour les fonds en euros des contrats d’assurance-vie) avec un risque de vacance dans la capitale est très faible. De quoi repousser une nouvelle fois toute supposée menace de bulle spéculative.

Les mêmes causes générant les mêmes effets… Après une pause liée à la rentrée traditionnellement moins dynamique, les prix sont repartis à la hausse dans la quasi-totalité des dix plus grandes métropoles françaises (+1% à Marseille, +0,9% à Montpellier et Lille, +0,7% à Lyon et Nantes, +0,6% à Bordeaux…). Là aussi, des niveaux de pouvoir d’achat particulièrement conséquents dans ces différentes communes grâce à des taux de crédits toujours aussi bas expliquent ce regain de dynamisme.

Ils nous ont déjà fait confiance