Immobilier : la durée des prêts s’allonge encore

Toutes durées confondues, les taux des prêts du secteur concurrentiel se sont infléchis après l’été. Ils ont atteint en moyenne 1,43 % (hors assurances)en septembre, comme en août, selon l’analyse faite par l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Dans le même temps, la durée moyenne des crédits a progressé de 2 mois.

Un niveau de taux toujours très bas mais…

La moyenne des taux calculée par l’Observatoire Crédit Logement ne comprend pas l’assurance des prêts, systématiquement demandée par l’organisme créancier. Néanmoins, « les taux des crédits immobiliers sont stabilisés depuis juin dernier », constate l’Observatoire. « Les mois d’été sont habituellement propices à la stabilité des taux, les établissements bancaires profitant de la rentrée de septembre pour proposer leurs dernières offres commerciales de l’année, avant que le marché ne rentre en sommeil pour l’hiver. ». Et cette année ne fait pas exception. « Les conditions de crédit restent excellentes : d’ailleurs les taux d’intérêt réels [c’est-à-dire en retraitant l’inflation] n’ont jamais été aussi bas depuis le premier choc pétrolier », en 1973, affirme l’Observatoire Crédit Logement / CSA.

… une durée d’endettement qui s’envole

Alors que les taux sont normalement plus élevés quand un prêt est souscrit sur une longue période, leur stagnation en septembre s’est accompagnée d’un allongement de leur durée moyenne: elle s’est établie à 225 mois, deux de plus qu’en août. De fait, la durée de prêts ne cesse de progresser. Au troisième trimestre, elle était de 223 mois, contre 221 mois au deuxième trimestre et 218 mois au premier trimestre. En septembre, elle a même atteint 225 mois (soit 18,75 ans) contre 223 mois en août et 222 mois en juillet.

Après s’être allongée de 5 mois en 2017, cette durée moyenne a déjà progressé de 6 mois supplémentaires depuis le début de l’année. Ainsi, « depuis le début des années 2014, les durées de prêts bancaires se sont accrues de 18 mois, retrouvant les niveaux élevés constatés au second semestre 2007 (soit 224 mois) ». Le record historique a été enregistré en octobre 2007 avec une durée moyenne des crédits de 225,2 mois à l’époque. L’explication avancée par l’Observatoire pour justifier cette augmentation est que les établissements de crédit cherchent à « amortir les conséquences de la dégradation des soutiens publics sur la solvabilité des ménages modestes, dont les ménages en primo-accession qui ont pu réaliser leurs projets grâce à des prêts accordés sur des durées plus longues. ».

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