Immobilier : la demande ne faiblit pas, les prix sont à la hausse

Selon le baromètre LPI-SeLoger, le volume des transactions immobilières a progressé de 9,8 % sur les trois derniers mois. Ce qui confirme que 2019 est bien parti pour être un millésime historique avec un million de transactions envisageables avant la fin de l’année.

Fièvre acheteuse

En effet, à fin juin, la FNAIM a déjà recensé 985 000 transactions sur les 12 derniers mois. Plusieurs éléments permettent d’expliquer ce remarquable dynamisme du marché immobilier national. En premier lieu, et ce de façon régulière depuis le début de l’année, les conditions de crédit continuent d’être exceptionnelles : la durée des prêts accordés n’a jamais été aussi longue, le niveau des taux d’intérêt aussi bas de même que l’apport personnel. Tout concourt à ce que des ménages se lancent dans un projet d’achat.

Le nombre de transactions explose aussi dans des régions pourtant peu habituées à être qualifiées de dynamiques. « En Bourgogne, en Champagne-Ardenne, en Franche-Comté, dans le Nord-pas-de-Calais et en Normandie, le marché s’est développé au cours des trois derniers mois à un rythme supérieur à 20 % » souligne Michel Mouillart, porte parole du baromètre LPI-SeLoger.

Un prix moyen de 3 437 €/m²

Boostés par une demande qui va en augmentant et des taux d’intérêt dont la très basse altitude fait qu’ils passent sous les radars, les prix des logements anciens enregistrent 3,8 % de hausse annuelle pour atteindre 3 437 €/m².  Comme l’indiquent les chiffres compilés par le baromètre LPI-SeLoger, si les prix des appartements jouent la carte de la stabilité en poursuivant leur progression (+ 3,6 % en 1 an), ceux des maisons mettent, quant à eux, le turbo en affichant 4,1 % de hausse, « renouant ainsi avec les hausses rapides de prix observées du printemps à l’automne 2017 ».

Un bémol cependant : dans certaines villes françaises, le prix de l’immobilier ralentit voire cède du terrain. C’est souvent le cas dans les « villes de 60 000 à 100 000 habitants et dont les prix ne dépassent pas 1 600 €/m² » constate Michel Mouillart.

Conséquence directe d’une demande toujours très forte, les marges de négociation continuent leur régime amaigrissant. Le baromètre LPI-SeLoger estime qu’elles se limitent actuellement à 4 % du prix affiché du logement. Cette marge – historiquement basse – oscille entre 4,1 % pour les maisons et 3,9 % pour les appartements. De plus en plus d’acheteurs renoncent à négocier et acceptent, par conséquent, d’acheter au prix dans l’espoir d’augmenter leurs chances d’obtenir le bien qu’ils projettent d’acheter.

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