Immobilier en montagne : les prix du luxe toujours au sommet !

L’immobilier de prestige en montagne ne connaît pas la crise inflationniste. Les prix grimpent et atteignent des pics à plus de 30 000 euros le mètre carré dans le neuf et l’ancien.

Le luxe en montagne, un marché de plus en plus attractif  

Un regain d’attractivité pour l’immobilier de prestige en montagne est constaté. La période post-Covid a rebattu les cartes du marché immobilier avec un afflux d’acheteurs en dehors des grandes agglomérations. Le marché de montagne haut de gamme n’y fait pas exception. Sous l’effet des périodes de confinements successifs, le marché s’est emballé et de nombreux acheteurs français fortunés se sont dirigés vers des stations proches de la nature. Cette tendance s’est renforcée avec le retour de la clientèle étrangère en 2022, particulièrement attirée par les séjours dans les Alpes françaises. Ainsi, sur le marché, les Britanniques et les Hollandais notamment sont à la recherche d’un bien à la montagne. Une clientèle étrangère exigeante, qui ne lésine pas sur le budget pour s’offrir un lieu de villégiature en altitude.

Megève et Chamonix, des stations plébiscitées par les acheteurs

Comme l’indique Charles-Antoine Sialelli, directeur Alpes d’Athena Advisers, l’achat d’un bien à la montagne représente un actif solide. Les acheteurs de biens de prestige n’ont, par ailleurs, aucun problème de financement et sont prêts à placer leurs liquidités en achetant comptant un bien de prestige. Reste que ces biens d’exception sont rares et ne se trouvent que dans quelques stations renommées. C’est le cas de Megève, Chamonix, Courchevel, Méribel et Val d’Isère.

Ces stations premiums séduisent, car elles disposent d’un vaste domaine skiable, mais aussi d’une offre d’activités étendue d’après-ski (restaurants étoilés, boutiques de luxe, animations et événements culturels). Sur le périmètre étroit du marché haut de gamme, les stations desservies par l’aéroport de Genève restent prisées par les internationaux. Dans l’ancien, à Megève, le mètre carré, oscille en moyenne à 9 728 euros en appartement et 13 672 euros pour un chalet. Quant au neuf, il est quasi-inexistant sur le secteur et ne reste pas longtemps sur le marché. À titre d’exemple, un programme de 15 lots à Megève proposé aux alentours de 20 000 euros le mètre carré « a été écoulé en moins d’une semaine, sans publicité », précise Steven Hillion, président de Barnes Mont-Blanc.

Des prix qui grimpent à 30 000 euros du mètre carré

Côté offre, les biens de prestige, spacieux et situés aux meilleurs emplacements sont limités et la demande est forte. Dans ce contexte la tendance est à la pénurie des stocks avec des prix qui continuent d’être tirés vers le haut, même si comme l’indique Olivier Roche, directeur de trois agences Sotheby’s International Realty, : « on commence à noter un léger tassement. »

Les prix moyens à Chamonix, station qui est animée toute l’année, « sont comparables à ceux de la station suisse de Crans-Montana », selon une étude sur l’immobilier de montagne de Savills. Pour un chalet de 300 m2 avec six chambres et vue sur le mont Blanc, il faut compter 4 millions d’euros. Pour des biens sur mesure ou rénovés avec spa et piscine, les prix se négocient à deux chiffres.

Face à la rareté des biens et l’envolée des coûts de construction, beaucoup d’acteurs en montagne se sont positionnés sur le luxe, voire de l’ultra-luxe. « Les prix sont généralement compris entre 16 000 et 30 000 euros le mètre carré, parfois au-delà », explique Jean-Thomas Olano, président fondateur du promoteur Rising Stone. Ainsi, à Courchevel, un penthouse avec 216 m2 de terrasse, cinq chambres et une surface habitable de 239 m2 s’est vendu à 8,4 millions d’euros. Val-d’Isère, de son côté, est non seulement la station la plus chère de France, mais elle se hisse dans le palmarès mondial à la 4e position derrière Aspen aux États-Unis.

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