Immobilier : belles éclaircies du côté du pouvoir d’achat des acquéreurs

Un taux de crédit toujours faible, des prix de vente globalement raisonnables même si en hausse légère, une forte proportion de primo-accédants … les conditions d’achat immobilier restent bonnes pour cet automne. Sauf à Paris et Bordeaux qui poursuivent leur envolée.

Un pouvoir d’achat  immobilier restauré

Certes, les prix ont augmenté en moyenne de 2.7% depuis mars 2016. Mais malgré cette hausse, la première depuis 5 ans, les prix moyens restent inférieurs de -8% au plus haut constaté en août 2011. C’est donc plutôt une bonne nouvelle pour tous les futurs acquéreurs immobiliers : au niveau national, leur pouvoir d’achat immobilier va mieux, au point « d’avoir retrouvé au 1er septembre son niveau de 2002, soit plus ou moins 70 mètres carrés, ce que pouvait alors acquérir un ménage moyen », souligne une récente étude de MeilleursAgents.com, la première plateforme digitale de l’immobilier.

En effet, alors qu’un ménage moyen français (2 personnes et demi selon l’INSEE) pouvait acquérir un logement d’environ 70 m² en 2002, cette surface était descendue à seulement 46 m² début 2008 ; se rapprochant du minimum requis pour constituer un logement décent de 45 m² (18 m² par personne étant le seuil de surpopulation défini par l’INSEE). Conséquence logique de ce retour de capacité d’investissement des particuliers : les ventes dans l’ancien ont atteint un volume record de 907 000 transactions en un an à fin mai 2017 soit une augmentation de +10%. La barre symbolique du million de transactions annuelles est à portée de main.

Attractivité et accessibilité du crédit pour les primo accédants

Cette embellie du marché s’explique principalement par la faiblesse des taux d’intérêt qui depuis avril 2016 sont restés inférieurs à 2% sur 20 ans, en atteignant presque 1,20% en novembre 2016 (source acecrédit – taux hors assurance).
Le petit rebond des taux du début 2017 a eu pour effet principal d’accélérer les décisions d’achat de ménages qui ont rapidement compris que les prix montaient et qu’il leur fallait tirer rapidement parti de taux exceptionnellement bas. Parmi les acheteurs, les primo accédants représentent presque un tiers des transactions, signe d’une réelle attractivité du marché.

Ce gain de pouvoir d’achat n’est malheureusement pas homogène dans tous les départements de l’Hexagone. La hausse des prix constatée à Paris (+ 7,7% en un an)  se situe à 2% au-dessus de son plus haut historique de mai 2011 avec une moyenne de 8 814€/m² au 1er septembre. Et les indicateurs avancés issus des avant-contrats notariés indiquent que les prix devraient frôler les 8900 euros à l’automne. Le marché parisien reste hyper tendu et difficilement inaccessible. Même constat à Bordeaux : depuis 12 mois, les prix grimpent fortement (+ 14,5 % au 1er septembre) en raison de la forte pression des investisseurs locatifs au détriment des primo et secondo accédants bordelais.
 

Ils nous ont déjà fait confiance