Immobilier : baisse des prix de l’ancien en province

Après une augmentation générale des prix de l’immobilier de 0,4 % en 2015, puis de 2,9 % en 2016 et de 4,2 % en 2017, l’année 2018 devrait se terminer par une hausse de 3,7 % sur un an, selon les estimations du baromètre de LPI-SeLoger publié début décembre.

En France, le prix moyen s’élève actuellement très exactement à 3.882 euros du mètre carré, mais la situation est très contrastée entre les métropoles en fonction des biens disponibles. Le rythme d’augmentation des prix signés mesuré sur un an était de + 3.9 % en octobre, contre + 4.5 % il y a un an à la même époque. Il n’y a guère de raison pour que les tensions sur les prix génératrices de hausse réapparaissent dans les prochains mois : en effet, de façon générale, la baisse des prix proposés par les vendeurs qui s’observe depuis juillet se renforce.

Des situations très hétérogènes

La hausse des prix des appartements et des maisons est encore rapide sur les métropoles de Bordeaux et de Rennes. Et elle est toujours soutenue, bien que moins rapide, à Lyon et à Nantes. Sur ces deux métropoles, comme d’ailleurs sur les deux précédentes, les hausses de prix constatées sur la ville-centre et en périphérie sont comparables, autant pour les appartements que pour les maisons.

En revanche, les prix des appartements baissent toujours à Brest et à Lille. Dans le cas de la métropole de Brest, pourtant la moins chère de toutes, l’évolution constatée s’explique par le recul des prix dans la ville-centre. Et les prix n’augmentent que très doucement sur les métropoles d’Aix-Marseille-Provence et de Nice-Côte d’Azur, en réponse à la faiblesse des augmentations observées sur la ville-centre.

La situation est légèrement différente en ce qui concerne les prix des maisons : ceux-ci ne diminuent ou n’augmentent que légèrement sur les grandes agglomérations de Brest et de Rouen-Normandie pourtant déjà les moins chères, ainsi que sur l’Eurométropole de Strasbourg. A Brest par exemple, les prix des maisons restent plus élevés en périphérie que sur la ville-centre, exprimant les préférences locales de la demande pour un habitat excentré en maison individuelle.

Coup de frein pour l’ancien

Les tensions sur les prix des appartements anciens s’atténuent, au fil des mois. Et en octobre, les prix signés ont reculé (au cours des 3 derniers mois et/ou sur un an) dans plus de la moitié des grandes villes. Ils baissent ainsi par exemple depuis ce printemps, après l’embellie de 2017, dans de nombreuses villes de 100 000 à 200 000 habitants (à Amiens, Brest, Mulhouse ou Tours) où la demande n’a pas réussi à rebondir, en dépit des conditions de crédit qui sont actuellement proposées par les établissements bancaires.

La hausse des prix s’est également ralentie rapidement dans la plupart des villes de plus de 200 000 habitants qui, jusqu’alors, avaient connu les progressions les plus soutenues : Lille, Reims, Lyon et Paris où le freinage est sensible depuis le début de l’été (la capitale affichant tout même un prix moyen de 9 882 € du m²).

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